Manifestation aux Gonaïves : Appel à la justice pour Wilford Ferdinand

CTN News
Par CTN News
Categories: Haïti Justice Sécurité

Artibonite, 17 septembre 2025 – Vingt-quatre heures après l’assassinat de Wilford Ferdinand, alias « Ti Wil », et d’un autre jeune garçon qui l’’accompagnait, une foule de sympathisants de l’ancien membre influent du Front de Résistance de 2004 a déferlé ce mercredi dans les rues des Gonaïves pour réclamer justice. Les manifestants ont visité plusieurs salons funéraires à la recherche du corps de leur leader, sans toutefois le trouver.

La colère des manifestants s’est intensifiée face à l’absence de réponses des autorités. Les organisateurs ont exigé la révocation du directeur départemental de l’Artibonite de la Police nationale Haïti (PNH), Jacques Ader, en donnant un ultimatum de 48 heures au Conseil de transition politique (CTP) pour agir. La tension a atteint son paroxysme lorsque des hommes lourdement armés ont ouvert le feu sur la foule, provoquant une panique généralisée.

Wadly Mitton, Joseph Dolphguens et d’autres partisans ont pris la parole pour exiger justice, non seulement pour Wilford Ferdinand, mais aussi pour le jeune garçon qui se trouvait à ses côtés dans le véhicule. Ils accusent le commissaire du gouvernement près le Tribunal de Première Instance des Gonaïves, Me Guiverna Guillaume, d’avoir ordonné « l’exécution » de Ferdinand de concert avec le directeur départemental de la police.

Les manifestants ont averti qu’aucune école ne rouvrirait aux Gonaïves tant que justice ne serait pas rendue. Djerry, un porte-parole, a affirmé que ce n’était pas la police des Gonaïves qui a tué Ferdinand, mais un groupe envoyé par Jacques Ader pour commettre ce crime odieux.

Dans des propos relayés par des medias de la capitale, Port-au-Prince, le directeur général de la Police nationale d’Haïti (PNH), André Jonas Vladimir Paraison, a déclaré mercredi que Wilfort Ferdinand et son camarade dont avaient été abattus lors d’échanges. Il a expliqué qu’une fusillade avait éclaté alors que les forces de l’ordre exécutaient un mandat.

La manifestation a mis en lumière « la nécessité d’une unité au sein de la population pour faire face à l’injustice ». Les partisans de Ferdinand souhaitent transmettre un message fort aux parents des élèves : sans justice, il n’y aura pas de retour à la normale.

Les événements de cette journée marquent un tournant dans la mobilisation des camarades et sympathisants de Wilford Ferdinand alias Ti Wil, qui continuent de descendre dans la rue pour demander justice.

Jamesson Jn-Baptiste

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