Le journaliste Wadson Désir blanchi par la justice américaine après avoir été accusé à tort d’agressions sexuelles

Emmanuel Paul
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Emmanuel Paul
Journalist/ Storyteller
Emmanuel Paul est un journaliste chevronné et un conteur accompli, animé par un engagement profond envers la vérité, la communauté et l’impact social. Il est le...

Arrêté sans plainte ni explication claire, sur la base d’une accusation sans fondement émise par une cliente de la plateforme de transport Lyft, le journaliste haïtien Wadson Désir a été officiellement blanchi par la justice américaine.

Près de deux mois après son interpellation par la police de Homestead, en Floride, l’affaire a été classée sans suite.

Un certificat d’innocence signé le 14 juillet 2025 confirme qu’il n’est pas coupable, a révélé Wadson Désir dans une note publiée sur son compte Facebook. Il y affirme qu’aucun acte d’accusation n’a jamais été formellement déposé, et que la justice a reconnu l’absence totale de charges.

Après investigation, il a été confirmé que Wadson Désir n’avait jamais harcelé la passagère de Lyft. Un certificat d’exonération a été remis au journaliste.
« Conformément aux règles de la Cour de Floride, Règle 2.430, les dossiers judiciaires non archivés de manière permanente peuvent être indisponibles ou supprimés par le greffier, conformément au calendrier de conservation applicable (10 ans pour les crimes, délits et infractions pénales pour lesquels le prévenu a été déclaré non coupable) », lit-on dans le certificat délivré à Wadson Désir.

L’arrestation du journaliste a été très médiatisée. Plusieurs grands médias américains avaient réalisé des reportages condamnant, sans aucune preuve, l’ancien journaliste de Radio Métropole.

Le 27 juin, le juge a ordonné la clôture définitive du dossier.

« J’ai été arrêté de manière arbitraire le 21 mai 2025, sur la base d’accusations totalement infondées. Aucune plainte n’avait été déposée contre moi, et la police n’a jamais su expliquer clairement les raisons de mon arrestation », a déclaré Wadson Désir dans un message rendu public.

Le 27 mai 2025, opérant comme chauffeur de la plateforme Lyft, Wadson Désir transportait une employée de la boutique Starbucks. En raison de problèmes de navigation, Wadson avait raté une sortie. Il lui avait transmis ses coordonnées dans l’espoir d’une éventuelle collaboration pour des services de transport en dehors de la plateforme Lyft. Quelques jours plus tard, M. Désir se trouvait dans les parages de Starbucks pour récupérer son enfant dans une école de la zone, avait appris la rédaction de CTN. C’est ainsi que la cliente de Lyft, qui travaille à Starbucks, a alerté la police de Homestead, qui n’a pas tardé à arriver sur les lieux. Sans la moindre question ni explication, les agents de police de Homestead ont procédé à l’arrestation du collègue, qui s’était présenté au tribunal le lendemain. Il a été relâché sous caution.

« Je ne suis pas coupable »

Dans un ton empreint de dignité et de reconnaissance, le journaliste a exprimé son soulagement et sa volonté de tourner la page.

« J’ai reçu, le 14 juillet 2025, un certificat officiel qui confirme noir sur blanc que je ne suis pas coupable. Je n’ai strictement rien à voir avec les accusations qui ont pesé sur moi », affirme-t-il.

Il en a profité pour adresser un message à ceux qui ont continué à croire en lui pendant cette période éprouvante.

« Je tiens à remercier profondément toutes les personnes qui n’ont pas cru aux rumeurs et qui m’ont soutenu, sans faiblir. Cette épreuve m’a permis de voir avec clarté qui m’aime vraiment et qui croit en moi. »

L’affaire soulève des interrogations sur les pratiques des forces de l’ordre dans la ville de Homestead.

Interpellé sans plainte ni preuve, Wadson Désir dénonce une détention injustifiée qui a temporairement entaché sa réputation.

Jusqu’à présent, les autorités policières n’ont fourni aucune explication publique. Sollicitées par la presse, elles se sont abstenues de tout commentaire.

De son côté, le journaliste dit vouloir avant tout se recentrer sur ses projets professionnels et personnels.

« Merci à ma famille, à mes amis, à mes anciens collègues, à mes confrères et à mes fidèles soutiens. Votre présence et votre confiance ont été ma plus grande force durant cette période difficile », conclut-il.

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