Le Bureau fédéral d’investigation (FBI) envisage de retirer plusieurs milliers d’agents de leurs fonctions liées à l’application des lois migratoires afin de les redéployer vers la lutte contre le terrorisme et les menaces cybernétiques.
Cette réorganisation aurait été accélérée par les frappes américaines en Iran survenues le week-end dernier, selon plusieurs sources citées par ABC News.
L’agence aurait déjà entamé des discussions internes pour transférer au moins deux mille agents vers des missions de sécurité nationale, en particulier la prévention des représailles venant de puissances étrangères, notamment l’Iran, a révélé ABC News.
« Le FBI ne commente pas les ajustements opérationnels ni les décisions de personnel », a déclaré un responsable de l’agence à ABC News. « Toutefois, nous réévaluons constamment notre dispositif pour répondre aux menaces les plus urgentes à la sécurité nationale et garantir la protection du peuple américain », a déclaré un porte-parole du FBI.
Depuis que le FBI a été mobilisé pour appuyer les politiques migratoires du président Donald Trump, des inquiétudes ont émergé en interne, notamment concernant le désengagement progressif des dossiers liés à la cybersécurité et à la lutte contre le terrorisme.
Des agents sur le terrain ont signalé que les priorités de l’agence semblaient s’éloigner de ses missions historiques, a rapporté ABC News, qui avait déjà révélé que des agents travaillant sur des dossiers sensibles, notamment la cyberdéfense et le terrorisme intérieur, avaient été redirigés vers des opérations de terrain en appui au Département de la Sécurité intérieure (DHS) pour faire appliquer les mesures migratoires du gouvernement fédéral.
Ce changement stratégique s’inscrit dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes au Moyen-Orient, alors que les États-Unis redoutent de nouvelles représailles iraniennes après les récentes frappes sur des sites nucléaires présumés.