L’administration Trump met fin au statut de protection temporaire (TPS) pour environ 270 000 Vénézuéliens.
Par cette décision, l’équipe de Donald Trump défait les mesures humanitaires instaurées sous Joe Biden.
En 2021, sous Biden, la Maison-Blanche avait redésigné le TPS pour les Vénézuéliens. Ainsi, ils pouvaient rester aux États-Unis légalement et obtenir un permis de travail. Cette mesure protégeait plus de 270 000 migrants contre un retour forcé vers leur pays en pleine crise.
Le Département de la Sécurité intérieure (DHS) prévoit d’agir vite. La protection prendra fin dans 60 jours. Sans intervention des tribunaux, les conséquences seront graves. Ces migrants perdront leur droit de séjour. Ils devront suivre les règles fédérales. Sinon, ils risquent l’arrestation et le renvoi, a mis en garde le gouvernement.
Avant son départ en 2024, Biden avait fait un dernier geste en faveur des Vénézuéliens en redésignant le TPS. Cette décision permettait aux nouveaux arrivants d’avoir un statut légal. En tout, plus de 600 000 Vénézuéliens pouvaient y prétendre.
Les arguments du gouvernement Trump
Le DHS défend sa position avec fermeté. L’agence met en avant deux points clés : d’abord, la sécurité nationale, ensuite, le contrôle des flux migratoires.
Matthew Tragesser s’est exprimé sur ce sujet. En tant que porte-parole de l’USCIS, il rapporte les mots de Kristi Noem. La secrétaire à la Sécurité intérieure voit un problème majeur. Selon elle, le TPS crée « un effet d’aimant ». Il attire plus de « migrants illégaux », a rapporté CBS News.
« Maintenir ce programme pose un défi », dit-il. « L’élargir pour les Vénézuéliens pose encore plus de problèmes ». D’après lui, cela va à l’encontre des efforts de Trump, dont le but est de protéger la frontière sud.
Cette décision soulève des questions importantes
Les défenseurs des droits humains s’inquiètent. Ils craignent les conséquences pour les familles. Le Venezuela reste en crise profonde. Le pays fait face à des défis économiques majeurs. Les problèmes politiques persistent également.
L’administration Trump reste ferme. Elle maintient sa position stricte. Cette approche reflète sa politique migratoire globale. Elle privilégie le contrôle des frontières et la sécurité nationale.
En conséquence, les immigrants concernés doivent agir rapidement. Ils sont invités à s’inscrire au programme de retour volontaire. Pour faciliter ce processus, une application mobile, CBP Home, est mise à disposition. De plus, l’administration propose une aide financière attractive. En effet, une prime de 1 000 dollars attend les Vénézuéliens qui acceptent de partir. Cette offre est valable pour ceux qui n’attendent pas une procédure judiciaire, explique le DHS.
L’administration Trump avait déjà mis fin au TPS pour plus de 350 000 Vénézuéliens récemment arrivés.
La Cour suprême avait décidé en faveur du gouvernement fédéral, mettant ainsi fin à ce dispositif de protection pour des centaines de milliers de Vénézuéliens dont une grande majorité étaient entrés par la frontière mexicaine. D’autres avaient bénéficié des programmes humanitaires de Joe Biden.
Le TPS supprimé ce mercredi touche un groupe différent. Il s’agit d’immigrants présents depuis longtemps aux États-Unis. Beaucoup sont installés et intégrés depuis plusieurs années.
Les critiques des associations et des juristes
Les réactions ont été immédiates et vives. De nombreuses voix s’élèvent contre cette décision.
Les organisations de défense des droits des immigrants sont particulièrement inquiètes. Elles qualifient cette mesure de « brutale ». Selon elles, elle met en danger des familles bien établies. De nombreux bénéficiaires du TPS ont des enfants nés aux États-Unis. Ces enfants sont citoyens américains. Le risque de séparation familiale est donc réel et préoccupant, regrettent les défenseurs des droits des immigrants.
Les experts en droit de l’immigration soulèvent aussi des points importants. Ils rappellent la nature du TPS : temporaire mais renouvelable. Pour eux, l’administration Trump fait fausse route. Les révocations successives ignorent la réalité du Venezuela. La situation reste critique dans ce pays. La crise économique continue et les problèmes humanitaires persistent.
Des recours judiciaires sont attendus
Les défenseurs des migrants restent fermes. Pour eux, ces décisions manquent de fondement objectif. Ils voient une motivation politique plutôt qu’une analyse réelle de la situation.
Le TPS existe depuis 1990. Le Congrès l’avait créé dans un but précis : protéger temporairement les personnes fuyant des situations graves. Cela incluait les catastrophes naturelles, les guerres ou les crises politiques majeures. Mais aujourd’hui, la Maison-Blanche voit les choses différemment. Elle critique l’utilisation du programme par les démocrates. Selon elle, les renouvellements répétés ont changé sa nature. Le TPS serait devenu une voie d’installation permanente. Cette vision justifie, pour l’administration actuelle, la fin du programme.
Au cours des derniers mois, l’administration Trump a pris des mesures strictes. D’abord, elle a mis fin aux protections pour les immigrants de plusieurs pays. Notamment, cela concerne Haïti, le Honduras et le Népal. Ensuite, le Nicaragua, l’Afghanistan et le Cameroun ont aussi été touchés.
Des familles dans l’incertitude
Pour les Vénézuéliens touchés, cette annonce est un véritable choc. En effet, beaucoup sont installés aux États-Unis depuis longtemps. Ils travaillent dans divers secteurs essentiels. Maintenant, ils craignent de tout perdre : leur travail et leur logement. Surtout, certains risquent d’être séparés de leurs enfants américains.
En attendant les décisions des tribunaux, ces familles font face à un choix difficile. D’une part, elles peuvent accepter le retour volontaire proposé par le DHS. D’autre part, elles peuvent rester sans papiers, mais avec le risque d’être arrêtées.
Il faut toutefois noter que la grande majorité des Vénézuéliens bénéficiaires du TPS avaient déjà formulé une demande d’asile, selon des données citées par des avocats d’immigration travaillant dans les communautés vénézuéliennes.
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Article rédigé à partir des informations de CBS News (Camilo Montoya-Galvez).