Jordani Joseph, 26 ans, immigrant haïtien, a été arrêté la semaine dernière par des agents des services de l’immigration des États-Unis.
Dans son communiqué, l’ICE précise que cette interpellation s’inscrit dans l’opération « Patriot 2.0″, conduite à l’échelle du Massachusetts du 4 au 30 septembre par ERO Boston et HSI Nouvelle-Angleterre, en coordination avec plusieurs partenaires fédéraux.
Le jeune homme de 26 ans fait l’objet de plusieurs chefs d’accusation dans le comté de Bristol, à Fall River.
Selon l’ICE, son dossier relève de poursuites pénales en cours devant la juridiction locale, lesquelles restent distinctes des procédures administratives d’immigration ouvertes par l’agence fédérale.
Jordani Joseph est notamment accusé de viol et d’enlèvement par la justice de la ville de Fall River. « Son passé judiciaire comprend des poursuites en cours pour viol et enlèvement à Fall River », a écrit l’agence américaine de l’immigration sur son site internet.
Cette mention est reprise par l’ICE dans la liste des personnes arrêtées dans le cadre de l’opération « Patriot 2.0 ».
L’ICE n’a toutefois pas donné de détails sur les circonstances ayant conduit à l’arrestation de l’immigrant haïtien.
Plus largement, l’agence indique que « Patriot 2.0 » ciblait des réseaux criminels transnationaux et des auteurs d’infractions graves, citant notamment les gangs MS-13, Tren de Aragua, Trinitarios et 18th Street, sans préciser le lieu exact ni le moment de chaque interpellation individuelle.
Plusieurs autres Haïtiens ont également été arrêtés lors d’une vaste opération de l’ICE dans le Massachusetts, ayant conduit à l’arrestation de 1 406 immigrants en situation irrégulière dans l’État du Massachusetts.
D’après le même communiqué, plus de 600 interpellés avaient des condamnations significatives ou des charges en cours aux États-Unis, ou étaient recherchés à l’étranger ; 277 avaient déjà fait l’objet d’un ordre d’éloignement prononcé par un juge de l’immigration.
Des charges qui sont actuellement encore en traitement. Mais les autorités migratoires n’ont pas attendu la conclusion du processus judiciaire avant de procéder à la mise aux arrêts du jeune Haïtien.
L’ICE précise de façon générale que les personnes interpellées durant « Patriot 2.0 » restent en détention fédérale dans l’attente de l’issue de leurs procédures d’éloignement ou de leur déportation.
ICE n’a pas communiqué d’informations supplémentaires à ce stade sur l’identité de la personne interpellée, la nature précise des charges en instance à Fall River, ni le lieu ou la date exacte de l’arrestation. L’agence n’a pas non plus indiqué si d’autres personnes ont été arrêtées dans le cadre de la même opération, ni les suites administratives envisagées.
Le communiqué souligne toutefois que nombre d’interpellations ont été réalisées après des remises en liberté locales n’ayant pas honoré des demandes de rétention, ce qui a contraint les agents à procéder à des arrestations en milieu ouvert.
L’information demeure donc limitée à l’élément central suivant : l’arrestation d’un ressortissant haïtien lié à des charges pendantes à Fall River, annoncée par ICE comme s’inscrivant dans une opération plus large conduite au Massachusetts.
Sur ce volet individuel, aucun détail complémentaire (identité complète, calendrier précis, conditions de garde) n’a été fourni par l’agence.
Aucune précision officielle n’a été fournie sur l’ampleur de cette opération, ses objectifs immédiats ou sa durée.
De manière générale, l’ICE indique avoir mené « Patriot 2.0 » du 4 au 30 septembre, en partenariat avec le FBI, les Douanes et la Protection des frontières (CBP), le Bureau de l’alcool, du tabac, des armes à feu et des explosifs (ATF), la DEA, le Service de sécurité diplomatique (DSS) et le U.S. Marshals Service.
Située au sud du Massachusetts, la ville de Fall River abrite une importante population d’immigrants haïtiens.
Ce contexte démographique local n’est toutefois pas détaillé par l’ICE dans le communiqué relatif à « Patriot 2.0 ». La vague d’opérations de l’ICE ne s’était toutefois pas étendue aux grandes communautés haïtiennes du Massachusetts, dont Mattapan (Boston), Cambridge, Brockton et Randolph.
L’agence ne publie pas, à ce stade, de ventilation par commune ni de carte de déploiement des arrestations.
Dans un peu plus de quatre mois, plusieurs milliers de ressortissants haïtiens risquent d’être sans statut légal si le statut de protection temporaire (TPS) n’est pas renouvelé par l’administration Trump. Des poursuites judiciaires pourraient toutefois être enclenchées au cas où l’administration Trump mettrait fin au TPS. Mais il n’y a pas beaucoup d’espoir, étant donné que la Cour suprême des États-Unis a déjà permis à l’administration Trump de mettre fin au TPS pour plusieurs pays, dont le Venezuela, le Nicaragua et le Népal, entre autres.
Cette perspective, indépendante de l’opération.
