Immigration: le maire de Dajábon donne cinq jours aux haïtiens pour quitter les lieux

La pression s’intensifie sur les migrants haïtiens en République dominicaine.
À Dajabón, ville frontalière du nord-ouest du pays, le maire Santiago Riverón a lancé un ultimatum aux ressortissants haïtiens en situation irrégulière : ils disposent de cinq jours pour quitter les logements qu’ils occupent, sous peine d’expulsion.

Selon le journal Listín Diario, cette décision a été annoncée ce jeudi 15 mai. Le maire a précisé que les expulsions pourraient être menées « par des moyens légaux ou non », qualifiant la mesure d’irrévocable.

Des interventions prévues dans les quartiers résidentiels

Alors que les opérations se concentraient jusqu’à présent sur les lieux publics, les autorités locales entendent désormais étendre les inspections aux quartiers résidentiels. Le maire accuse certains migrants de troubler l’ordre public et affirme vouloir « reprendre le contrôle » de la ville.

Pour faire appliquer l’ultimatum, des agents de la Direction générale des migrations (DGM) et des militaires de l’Armée de la République dominicaine (ERD) seront mobilisés. La police municipale pourrait également être mise à contribution si nécessaire.

Une réaction à une situation jugée incontrôlable

Cette annonce intervient après que plusieurs Haïtiens, dont des enfants, ont été retrouvés dormant dans un parc public de Dajabón. Pour le maire Riverón, il s’agit du signe d’une crise migratoire devenue incontrôlable, qu’il promet de traiter avec fermeté.

Cette déclaration s’inscrit dans un climat de tension déjà marqué par des vagues de rapatriements et les critiques d’organisations de défense des droits humains.

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