Haïti-Sécurité : Le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé à Washington pour demander de l’aide

Darbouze Figaro

Le Premier ministre haïtien, Alix Didier Fils-Aimé, entame, ce vendredi 11 juillet, une visite officielle à Washington à la recherche d’une « aide sécuritaire adaptée » des Etats-Unis pour combattre les gangs armés. Le chef du gouvernement est accompagné du secrétaire d’Etat à la sécurité publique, Mario Andrésol, du Conseiller du Premier ministre Me Guerly Leriche et d’Amos Dorival de la Sécurité rapprochée du Premier ministre.

Ce voyage aux Etats-Unis intervient à un moment crucial pour Haïti, qui continue de faire face à d’importants défis politiques, économiques et sécuritaires. Il fait suite à la visite d’une délégation du Sénat américain à Port-au-Prince du 26 au 28 juin 2025.

Le PM Fils-Aimé doit rencontrer plusieurs hauts responsables américains autour de la lutte contre l’insécurité en Haïti, la relance de l’économie nationale et le soutien au processus électoral.

La mission, qui durera plusieurs jours, permettra au chef du gouvernement haïtien «  de plaider auprès des partenaires américains pour un support à la police en ce qui concerne la formation et les équipements», avait indiqué une source proche de la primature au journal le Nouvelliste.

Selon cette source, les discussions tenues récemment à Port-au-Prince avec la délégation du Congrès américain étaient « très bonnes ». «  Ils veulent nous aider et ils veulent savoir ce dont nous avons effectivement besoin. À Washington, le gouvernement haïtien va chercher à renforcer ces discussions afin d’obtenir une aide ciblée ».

Le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé effectue ce déplacement alors qu’il est engagé dans un bras de fer avec l’actuel président du Conseil présidentiel de transition (CPT), Fritz Alphonse Jean, et que sa gestion de la chose publique est remise en cause.

Dans une correspondance adressée au chef du gouvernement le 9 juillet dernier, le président du CPT a exigé du chef du gouvernement des clarifications sur plusieurs dossiers dont des contrats signés avec des compagnies privées et des dispositions prises pour lutter contre l’insécurité, faisant référence notamment à la mise en place la task force anti-gangs.

Certains observateurs s’interrogent sur ce déplacement du Premier ministre haïtien à Washington dans ce contexte tendu.

Bien que le département d’Etat et l’Ambassade américaine à Port-au-Prince aient réaffirmé à plusieurs reprises l’engagement des Etats-Unis à accompagner Haïti dans sa quête de stabilité, ces observateurs se montrent perplexes quant à la possibilité pour Alix Didier Fils-Aimé de rencontrer de hauts responsables américains et d’obtenir des engagements concrets, notamment en matière de sécurité

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