Depuis le 31 mars 2025, des attaques armées perpétrées dans les communes de Saut d’Eau et Mirebalais, situées dans le département du Centre, ont entraîné un déplacement massif de la population. Ces violences ont touché plusieurs sections de Saut d’Eau — notamment La Selle, Coupe Mardi Gras, Montagne Terrible et Canot — ainsi que Grand Boucan et Crête Brûlée, à Mirebalais.
Selon un rapport de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), au total, 31 586 personnes, soit 6 324 ménages, ont été contraintes de fuir leurs foyers en raison de l’intensification des affrontements entre groupes armés. D’après les autorités locales et les organisations humanitaires, 96 % des personnes déplacées sont restées dans le département du Centre, cherchant refuge dans des communes voisines. Lascahobas a accueilli environ 27 % des déplacés, suivi de Boucan Carré (25 %), Savannette (18 %) et Hinche (11 %). L’accueil dans ces zones a été crucial pour les familles ayant perdu leur maison ou leurs terres.
La majorité des déplacés (66 %) ont trouvé refuge chez des proches, souvent dans des conditions de vie précaires. Toutefois, environ 10 637 personnes, soit 34 % des déplacés, ont dû s’installer dans 50 sites spontanés érigés en urgence pour faire face à l’afflux. Ces sites, situés principalement à Boucan Carré, abritent la majorité des déplacés, avec 19 sites accueillant près de 7 776 personnes. L’accès aux services de base — eau potable, soins médicaux, nourriture — y demeure un défi majeur.
Les attaques à l’origine de ce déplacement massif sont la conséquence directe de l’escalade des violences entre groupes armés dans la région. Les autorités locales et les organisations humanitaires tirent la sonnette d’alarme, soulignant que l’insécurité complique gravement les interventions d’aide. Les besoins humanitaires sont urgents, avec des milliers de personnes privées d’un accès adéquat aux soins de santé, à la nourriture et à un logement sécurisé.