Haïti : Le Gouvernement assure être « mobilisé » après le massacre de Cabaret, tandis que l’OPC dénonce le « laxisme » des autorités

Darbouze Figaro

Le Gouvernement haïtien a promis lundi une réponse ferme pour « neutraliser » les criminels, à la suite de l’attaque des bandes armées ayant fait le 11 septembre 2025 plus d’une quarantaine de morts parmi la population du village Laboderie, à Cabaret, dans le département de l’Ouest. De son côté, l’Office de la Protection du Citoyen, consterné, a rappelé les obligations de l’État et exige des actions concrètes pour protéger la population.

Alors les critiques commençaient à affluer à propos du silence des autorités face à cette nouvelle flambée de violence, le gouvernement haïtien a publié lundi 15 septembre un communiqué pour affirmer sa « mobilisation ».

Dans son communiqué de presse, le Gouvernement de la République assure que « l’État est pleinement mobilisé » et mène « une lutte sans relâche pour éradiquer l’insécurité ».

« Ces criminels, qui s’en prennent lâchement à des familles entières, ne triompheront pas : la République ne cédera jamais face à la barbarie », peut-on lire dans le texte.

Le gouvernement affirme avoir donné des « instructions fermes » au Haut Commandement de la Police Nationale d’Haïti (PNH) pour déployer des unités spécialisées afin de sécuriser la zone de Cabaret, de l’Arcahaie et des environs ; lancer des opérations de traque pour neutraliser les bandes armées responsables ; et porter assistance aux familles des victimes avec un soutien médical, psychologique et humanitaire.

« Les gangs seront traqués, neutralisés et anéantis. La République ne négocie pas avec la terreur. », conclut le communiqué de  la Primature.

L’OPC dénonce le « laxisme » des autorités et exige des actes

Dans une note séparée publiée également lundi, l’Office de la Protection du Citoyen (OPC), organisme public de promotion et de défense des droits humains, a exprimé sa « douleur » et sa « consternation » face à ce massacre.

L’institution rappelle « l’impérieuse obligation de l’État de garantir le droit à la vie », consacrée par la Constitution haïtienne et les traités internationaux. Citant l’article 19 de la Charte fondamentale, l’OPC souligne que ce droit protège les citoyens « contre toutes les formes d’exécutions ».

Contrastant fortement avec le ton assuré du gouvernement, l’OPC fustige « le laxisme des responsables de la sécurité du pays ». Il « exhorte l’État haïtien à adopter des mesures fortes et appropriées » et interpelle directement le Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) pour qu’il « élabore rapidement un plan de sécurité adapté » permettant à la PNH de « réagir avec rigueur ».

L’OPC en a profité pour présente « ses sincères condoléances aux familles éplorées » et exige « une réponse immédiate des autorités compétentes pour que justice soit rendue aux victimes ».

Alors que la terreur des gangs continue de s’étendre, semant le doute sur la capacité de l’État à protéger ses citoyens, la population attend toujours que les paroles se transforment en actes pour mettre fin à l’impunité et rendre la paix au territoire national.

https://ctninfo.com/fr/haiti-le-gouvernement-assure-etre-mobilise-apres-le-massacre-de-cabaret-lopc-denonce-le-laxisme-des-autorites/

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