Haïti : Le CPT confirme son départ pour le 7 février 2026

Darbouze Figaro
Categories: Haïti Politique

Il y aura très probablement un nouveau président ou une nouvelle présidente en Haïti le 7 février 2026.

Le conseiller-président Louis Gerald Gilles a annoncé ce vendredi le départ imminent du Conseil présidentiel de transition (CPT), dont le mandat arrive à échéance le 7 février 2026.

Cette déclaration a été faite lors d’une visite au siège du Conseil électoral provisoire (CEP) à Pétion-Ville, où il était accompagné de deux autres membres du CPT.

« Même après le départ du Conseil présidentiel de transition, le processus électoral se poursuivra jusqu’aux prochaines élections », a déclaré Louis Gerald Gilles. Il a assuré qu' »il n’y aura pas de vide institutionnel », malgré l’absence de véritables consultations entre les différents acteurs pour trouver un consensus sur la gouvernance du pays pour la période post-7 février.

Les deux autres conseillers-présidents qui s’étaient rendus ce vendredi au siège du CEP sont Emmanuel Vertiliaire et Frisnel Joseph. Ce dernier, responsable du chantier électoral, a abondé dans le même sens, reconnaissant que le mandat du CPT prendra fin le 7 février prochain, conformément à l’accord du 3 avril 2024.

Cette visite intervient alors que le CEP a annoncé jeudi avoir soumis aux formations politiques le projet de décret électoral pour consultation. Dans une note officielle, l’institution a invité les partis politiques et les organisations de la société civile à récupérer une copie physique du document et à soumettre leurs remarques et recommandations du 31 octobre au 10 novembre.

Cette démarche, selon le CEP, vise à « garantir la transparence du processus et à encourager la participation de tous les acteurs concernés ». L’institution a réaffirmé son « engagement à conduire le processus électoral de manière indépendante », alors que persiste le grave problème de l’insécurité qui paralyse le pays.

Cette volonté affichée de transparence contraste avec la réalité sécuritaire. Vendredi, lors d’une interview sur une radio de la capitale haïtienne, le président du CEP, Jacques Desrosiers, a confirmé ce qui était pressenti : « Il est désormais impossible d’organiser les élections avant le 7 février. »

Cette annonce témoigne du défi auquel fait face le processus électoral. L’insécurité généralisée, avec le contrôle de vastes territoires par des gangs armés, la violence persistante et l’incapacité des forces de l’ordre à assurer la protection des citoyens, constituent des obstacles pratiquement infranchissables à la tenue d’un scrutin crédible.

« Il n’est pas trop tard pour lancer le processus. Même si les élections ne seront pas organisées par le CPT, dont le mandat arrive à expiration le 7 février conformément à l’accord du 3 avril 2024, il est important que le Conseil présidentiel lance officiellement le processus électoral », a déclaré Frisnel Joseph.

M. Joseph a indiqué que le CPT attendait que le projet de décret électoral lui soit soumis, après la consultation des partis politiques et des organisations de la société civile, pour l’adopter en Conseil des ministres.

Cette situation place le pays dans une impasse politique, avec une transition qui risque de se prolonger indéfiniment tant que la question de la sécurité ne sera pas résolue. La capacité des autorités à rétablir un minimum d’ordre public apparaît désormais comme la condition sine qua non de toute perspective électorale dans un avenir proche.

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