Ce que redoutait plus d’un est enfin arrivé.
Les États-Unis sont officiellement partie prenante de la guerre israélo-iranienne.
Le président des États-Unis, Donald Trump, a confirmé samedi soir que l’armée américaine avait mené des frappes ciblées sur trois sites nucléaires iraniens, alors que la guerre entre Israël et l’Iran entre dans sa deuxième semaine. L’intervention marque une escalade majeure dans le conflit au Moyen-Orient.
L’information a été révélée par USA Today.
“Nous avons mené avec succès une attaque contre trois sites nucléaires en Iran, dont Fordow, Natanz et Ispahan”, a déclaré Trump sur le réseau Truth Social.
Il a précisé que les avions étaient “ désormais hors de l’espace aérien iranien » et qu’un « chargement complet de bombes”, avait été lancé sur le site principal de Fordow.
Le président a félicité les forces armées américaines, déclarant : “Félicitations à nos grands guerriers américains. Aucune autre armée au monde n’aurait pu accomplir cela. Le moment est venu pour la paix.”
Les frappes ont été menées par des bombardiers furtifs B-2 Spirit, partis de la base aérienne de Whiteman, dans le Missouri, aux premières heures du 21 juin.
Ces appareils, dotés de la technologie furtive, sont capables de transporter des bombes à très forte capacité de pénétration, comme le GBU-57, surnommé “ bunker buster”, a révélé USA Today.
Selon un haut responsable du Pentagone cité anonymement par USA Today, la mission s’est déroulée sans faire de victimes. Toutefois, l’armée américaine a renforcé le niveau d’alerte de ses quelque 40 000 soldats déployés dans la région.
Le conflit a été déclenché le 13 juin, lorsque Israël a lancé une série de frappes aériennes contre des installations nucléaires iraniennes. En réponse, Téhéran a riposté par des tirs de missiles sur des zones civiles israéliennes. Face à l’escalade, le président Trump avait laissé entendre qu’une intervention américaine était envisagée.
Dans son message, Trump a annoncé qu’il s’adresserait à la nation à 22 heures (heure de Washington), affirmant qu’il s’agissait d’un “moment historique pour les États-Unis, Israël et le monde entier » et appelant l’Iran à « mettre fin à cette guerre”.
L’annonce a immédiatement suscité des réactions, y compris dans le camp républicain. Le représentant libertarien Thomas Massie a dénoncé une action “non conforme à la Constitution”, rappelant qu’aucune autorisation du Congrès n’avait été donnée pour déclarer la guerre à l’Iran.
La députée d’extrême droite Marjorie Taylor Greene, pourtant proche de Trump, a également exprimé son opposition : “À chaque fois que l’Amérique est sur le point de progresser, elle se retrouve engagée dans une nouvelle guerre étrangère. Ce n’est pas notre combat. La paix est la seule issue.”
Quelques heures avant les frappes, l’ambassadeur des États-Unis en Israël, Mike Huckabee, avait annoncé le début de l’évacuation de citoyens américains et de résidents permanents depuis Israël et la Cisjordanie, via des vols d’assistance organisés par le Département d’État.
L’Iran, par la voix du guide suprême Ali Khamenei, an mis en garde les États-Unis : “Toute intervention militaire américaine entraînera des dommages irréparables.” Téhéran affirme que ses installations nucléaires sont pacifiques, tandis qu’Israël et Washington estiment que l’Iran cherche à se doter de l’arme atomique.
Les frappes américaines ont visé des sites souterrains hautement fortifiés, que seuls les bombardiers B-2 peuvent atteindre avec leurs charges perforantes. Selon un responsable américain, Israël avait demandé l’intervention des États-Unis, ne disposant pas de l’armement nécessaire pour détruire les installations les plus enfouies, a révélé USA Today.