Au terme d’une opération d’une semaine en Floride centrale, les autorités fédérales de l’immigration annoncent que plus de 400 immigrants en situation irrégulière ont été arrêtés.
Selon les Services Américains de l’Immigration (ICE), le dispositif visait principalement des individus déjà condamnés ou visés par des ordres d’expulsion antérieurs.
La séquence a mobilisé une large coordination interagences, avec le concours de Customs and Border Protection (CBP), de la Florida Highway Patrol, des shérifs des comtés de Polk et Brevard, de la Garde nationale de Floride et d’autres services engagés sous les accords 287(g).
Dans une déclaration transmise aux médias et relayée par Newsweek, Tricia McLaughlin, secrétaire adjointe au Department of Homeland Security (DHS), salue un résultat qu’elle présente comme reproductible ailleurs. « Cette opération a été une autre réussite pour arrêter le pire du pire avec nos partenaires de l’État de Floride et des autorités locales, et elle peut servir de modèle à l’échelle nationale. »
Le DHS met en avant l’essor des accords 287(g) en Floride — 327 à ce jour —, soit une hausse de 577 % depuis janvier 2025.
Ces conventions permettent à des services de police locaux, dûment formés et certifiés, d’assister les agents fédéraux dans l’identification et la remise à ICE de personnes recherchées au titre des lois migratoires.
La communication d’ICE évoque plusieurs cas pour illustrer le ciblage de l’opération.
Juan Carlos Hernandez-Reyes, 48 ans, ressortissant mexicain, a été placé en détention sous un ordre final d’expulsion rétabli. Selon ICE, son casier mentionne des faits de violences domestiques, conduite en état d’ivresse (DUI), voies de fait (battery) et troubles à l’ordre public (disorderly conduct).
Parmi les immigrants arrêtés figurent :
— Edgar Rivera-Salinas, 38 ans (Mexique), déjà expulsé par le passé, est cité pour des antécédents de larcin, vol et possession de marijuana.
— Yoni Mendez-Lopez (Mexique) a été arrêté pour des chefs incluant résistance à l’arrestation, violences sur agent, conduite sans permis valide et tentative de fuite devant la police.
— Mario Suarez-Maya est mentionné après plusieurs DUI, trois arrestations pour conduite sans permis et l’usage d’une fausse identité ; sa caution en immigration a été annulée à la suite d’une récente interpellation par la Florida Highway Patrol.
Ces exemples — non exhaustifs — ont été sélectionnés par l’agence pour illustrer la proportion de personnes déjà connues des services ou ayant fait l’objet de renvois antérieurs.
Les autorités n’ont pas publié de liste nominative complète ; les situations évoquées sont en cours de traitement administratif ou judiciaire.
Le directeur du Field Office Enforcement and Removal Operations (ERO) Miami, Garrett Ripa, inscrit l’opération dans une stratégie de fermeté. « L’époque où l’on autorisait des étrangers en situation irrégulière à bafouer nos lois et à menacer nos communautés, nos routes et notre économie est révolue », a-t-il déclaré. « Beaucoup de ces personnes sont restées illégalement en Floride et ont semé le chaos dans nos quartiers. Cette opération conjointe d’une semaine fondée sur le 287(g) a ciblé ces menaces pour la sécurité publique », a-t-il poursuivi, ajoutant que : « Cette opération réussie témoigne du programme 287(g) [et] des excellents partenariats que nous avons ici en Floride. Ensemble, nous rendons la Floride sûre ! »
ICE précise que les personnes arrêtées font l’objet d’un contrôle d’identité, d’éventuelles réactivations d’ordres d’expulsion et de transferts vers des centres de détention fédéraux ou partenaires. Certaines pourraient solliciter une mise en liberté sous caution devant les juridictions de l’immigration, en fonction de leur profil et des procédures en cours, explique le gouvernement.
L’agence fédérale insiste sur la cohérence d’ensemble : repérage des personnes sous ordres administratifs ou avec condamnations ; appuis locaux via 287(g) pour la localisation et la remise à ICE ; coordination avec CBP et la police routière d’État sur les contrôles et interceptions.
Aucune ventilation détaillée — par comté, chef d’accusation ou statut procédural post-interpellation — n’a été communiquée à ce stade. Les communiqués se concentrent sur le volume global (« plus de 400 »), les cas types cités et la rhétorique de dissuasion destinée, selon ICE, à « cibler les menaces pour la sécurité publique ».
Avec 327 accords actifs, la Floride est présentée par le DHS comme l’État le plus engagé dans ce programme, lequel formalise la coopération locale-fédérale sur des compétences d’identification, de notification et de transfert en matière d’immigration.
Les personnes interpellées lors de l’opération d’une semaine seront présentées aux autorités compétentes pour la vérification de statut, l’examen d’éligibilité à la caution, l’éventuelle réouverture de dossiers et l’acheminement vers des centres sous contrat. Les autorités n’ont pas annoncé de calendrier pour de futures opérations similaires, mais l’argumentaire de « modèle national » laisse entrevoir la répétition de ce schéma coordonné dans d’autres juridictions.
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Source: https://www.newsbreak.com