Échec du Conseil Présidentiel de Transition : Me André Michel prône un compromis pour sauver Haïti

Mederson Alcindor
On Thursday, April 25, 2024, Interim Prime Minister Michel Patrick Boisvert (fifth from the left) joined members of a transitional council in Port-au-Prince, Haiti, to take a group photo. The council is responsible for selecting a new prime minister and cabinet. Photo Credit: (AP Photo/Ramon Espinosa)

Environ 12 mois après la mise en place du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), Me André Michel, acteur majeur des discussions ayant conduit à sa création, dénonce l’échec de cette structure. Selon lui, le CPT est désormais incapable d’organiser les référendums et élections prévues pour 2025, alors que la situation du pays devient de plus en plus critique.

Dans un message publié sur son compte X, le porte-parole du Secteur Démocratique et Populaire (SDP) appelle à un compromis entre toutes les forces politiques, incluant l’Accord Montana, Lavalas, Pitit Dessalines, le Secteur Privé, le Collectif du 30 janvier, la Société Civile, EDE/RED et les signataires de l’Accord du 21 décembre. Il alerte : « Le risque de l’immobilisme est trop grand pour notre pays ». Selon lui, il est urgent de trouver un terrain d’entente pour éviter une aggravation de la crise.

La mise en place du CPT, décidée après la démission du Premier ministre Ariel Henry le 11 mars 2024, avait été saluée comme un espoir de stabilité. L’accord signé en avril 2024 lors d’un sommet de la Jamaïque, sous l’égide de la CARICOM, avait pour objectif de restaurer l’ordre et d’organiser un processus électoral. Cependant, un an après sa création, la situation sécuritaire s’est largement détériorée, avec une montée en puissance des gangs et une multiplication des violences.

André Michel, en constatant la détérioration de la situation, déclare que les objectifs du CPT, notamment l’organisation des élections en 2025, sont désormais hors de portée. Il ajoute : « L’échec est total. » Il met également en garde contre l’inaction des acteurs politiques, qui, selon lui, risquent de se rendre complices des groupes criminels, déjà en quête de contrôle sur le pays.

Face à cette impasse, Me André Michel appelle à une mobilisation immédiate des dirigeants politiques, pour éviter l’effondrement total du pays. “Il est temps de se mettre au travail, de trouver des compromis et de sortir de cette paralysie”, insiste-t-il. Et de conclure sans ambiguïté : “Notre position est claire, pas de dialogue, ni de négociation avec les gangs”.

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