Une série de descentes menées vendredi par les agents d’ICE à Los Angeles a conduit à l’arrestation d’environ 200 migrants, dont certains ont déjà été expulsés du territoire américain, selon The Washington Post, cité par The Daily Beast. Les opérations, menées notamment dans un Home Depot et une usine textile, ont rapidement déclenché la colère d’associations de défense des droits des immigrés, qui dénoncent une politique arbitraire et expéditive.
Malgré les déclarations de l’administration Trump selon lesquelles les personnes interpellées seraient des criminels appartenant à ce qu’elle qualifie de “pire des pires”, les défenseurs des migrants assurent que la majorité d’entre eux n’ont aucun antécédent judiciaire. The Daily Beast rapporte que parmi les personnes arrêtées figurait une mère qui déposait son fils de quatre ans à la crèche, ainsi qu’un jeune homme de 23 ans, conduit de force jusqu’à un pont frontalier et sommé de passer au Mexique.
« La manière dont ils l’ont expulsé n’était pas juste », a déclaré le père de ce dernier. « C’est un homme calme, travailleur. Nous demandons justice parce qu’ils ont violé ses droits » (The Daily Beast).
Le ministre mexicain des Affaires étrangères a confirmé que quatre des personnes arrêtées avaient été expulsées, dont deux dès le jour même de leur arrestation. Cette rapidité a stupéfié les avocats spécialisés. « Cela semble vraiment rapide. On a pensé s’être trompés », a déclaré Yliana Johansen-Méndez, de l’Immigrant Defenders Law Center. « Mais dès le lendemain, on a entendu la même chose » (The Daily Beast).
Ces expulsions précipitées s’inscrivent dans un contexte de pressions croissantes au sein même du gouvernement. Stephen Miller, chef adjoint du cabinet de la Maison-Blanche et figure clé des politiques migratoires de Trump, aurait récemment exigé que l’agence ICE procède à 3 000 arrestations par jour. Selon The Daily Beast, il aurait même menacé de renvoyer les agents ne respectant pas ces objectifs.
Ces révélations ajoutent un nouveau chapitre à la controverse entourant les méthodes de l’administration Trump en matière d’immigration. Tandis que les défenseurs des droits humains dénoncent une politique brutale et inhumaine, la Maison-Blanche continue d’insister sur la nécessité de protéger la sécurité nationale.
Face à l’ampleur des critiques, ni l’ICE ni l’administration fédérale n’ont pour l’instant officiellement commenté la situation des personnes déjà expulsées.