Un avion militaire américain a atterri le 17 juin 2025 à l’aéroport international Toussaint Louverture, avec à son bord une vingtaine de ressortissants haïtiens expulsés des États-Unis.
Ces déportations s’inscrivent dans le cadre des politiques migratoires américaines, visant principalement les personnes ayant un casier judiciaire.
Selon les premières informations, les individus rapatriés auraient été impliqués dans des affaires pénales sur le territoire américain.
Bien que les détails sur les infractions reprochées ne soient pas encore publics, cette opération s’inscrit dans le cadre des accords bilatéraux relatifs au retour des ressortissants étrangers.
Ce type de déportation n’est pas nouveau, mais il représente un défi de taille pour Haïti. La majorité de ces Haïtiens ont passé de nombreuses années, voire toute leur vie, aux États-Unis. Pour eux, revenir dans un pays en proie à l’insécurité, à l’instabilité économique et à des institutions fragilisées constitue souvent un choc.
À leur arrivée, ils sont remis aux autorités de l’immigration haïtienne. Mais, faute de structures suffisantes, beaucoup ne bénéficient d’aucun accompagnement durable, ni sur le plan social, ni sur le plan psychologique.
Un autre groupe d’environ 60 citoyens haïtiens devraient également arrivés à Haïti via l’aéroport du Cap-Haïtien, a t-on appris.
Les organisations de défense des droits humains appellent à une réforme en profondeur du système d’accueil haïtien et à un meilleur encadrement pour les personnes nouvellement arrivées dont beaucoup d’entre elles ont laissé le pays lorsqu’elles n’étaient que des enfants en bas ages. Elles demandent également que l’État haïtien renforce ses démarches diplomatiques afin d’exiger des conditions plus dignes pour ses ressortissants expulsés.