L’administration Trump planifie une expansion de 45 milliards de dollars des centres de détention pour migrants

CTN News

L’agence Immigration and Customs Enforcement (ICE) prépare une expansion considérable de ses centres de détention pour migrants, avec un budget estimé à 45 milliards de dollars. Cette initiative répond à l’augmentation significative des objectifs d’arrestation d’immigrants sans papiers, qui sont passés de 1 000 à 3 000 arrestations par jour, selon un rapport récent publié par The Independent. 

Cette intensification des activités de l’ICE s’inscrit dans la politique migratoire rigoureuse du président Donald Trump, caractérisée récemment par une multiplication des opérations et des arrestations à travers le pays.

Un rapport de Bloomberg, cité dans l’article, révèle que le gouvernement fédéral envisage des partenariats avec des entreprises spécialisées dans les structures temporaires, les établissements pénitentiaires privés et la gestion des situations d’urgence pour réaliser cette expansion. L’ICE a récemment présélectionné 41 entreprises pour participer aux appels d’offres. Parmi celles-ci, au moins neuf proposent des installations « flexibles » – des structures provisoires déjà déployées à la frontière méridionale pour l’accueil des migrants.

Le financement de ces nouvelles installations est inclus dans ce que le président Trump qualifie de « big, beautiful bill ». Cette proposition législative a reçu l’approbation de la Chambre des représentants, mais nécessite encore la validation du Sénat et la signature présidentielle pour être effective.

Stephen Miller, conseiller principal de la Maison-Blanche reconnu pour sa fermeté sur les questions d’immigration, est au centre de cette initiative. D’après plusieurs sources citées par The Independent, dont The Wall Street Journal, Miller aurait présidé une réunion fin mai avec la secrétaire à la Sécurité intérieure Kristi Noem, où l’augmentation des quotas d’arrestation a été établie. Ces sources rapportent que Miller aurait encouragé les agents fédéraux à « simplement sortir et arrêter des étrangers en situation irrégulière ».

Selon les informations du Wall Street Journal, plutôt que d’établir une liste précise de migrants à appréhender, les agents ont reçu pour directive d’effectuer des interventions dans des enseignes commerciales populaires telles que Home Depot ou 7-Eleven.

Ces actions ont transformé Los Angeles en un point névralgique de confrontation entre l’administration du président Trump et les opposants à sa stratégie migratoire. En réponse aux manifestations – décrites comme majoritairement pacifiques par The Independent – le président américain a ordonné le déploiement massif de plusieurs milliers de membres de la Garde nationale ainsi que de 700 Marines dans la métropole. Cette décision sans précédent a provoqué une forte opposition des autorités locales.

Le gouverneur californien Gavin Newsom a engagé des poursuites judiciaires contre le gouvernement fédéral pour contester ce déploiement militaire. Un juge lui a initialement donné gain de cause en ordonnant le retour du contrôle de la Garde nationale à l’État. Cependant, les représentants fédéraux ont fait appel, amenant une cour d’appel à suspendre temporairement cette décision et à programmer une audience ce mardi.

Source : The Independent, article de Rachel Dobkin.

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