Comme annoncé, la décision de l’administration Trump sur le « Programme Biden »  publiée dans le Registre fédéral ce mardi

Emmanuel Paul

L’administration a publié officiellement dans le journal officiel Federal Register la décision de mettre fin au programme de libération conditionnelle pour les immigrants de Cuba, Haïti, Nicaragua et Venezuela.

Le document rendu public le week-end écoulé a été publié dans le Registre fédéral ce mardi 25 mars, comme annoncé.

« La période de libération conditionnelle temporaire des étrangers aux États-Unis sous ces programmes, et dont la libération conditionnelle n’a pas encore expiré avant le 24 avril 2025, prendra fin à cette date, sauf si le Secrétaire en décide autrement sur une base individuelle », lit-on dans le document publié dans le journal officiel du gouvernement.

À partir de ce mardi, les bénéficiaires du programme CHNV n’ayant pas d’autres statuts légaux ont jusqu’au 24 avril pour quitter les États-Unis, selon la décision du ministère américain à la Sécurité intérieure.

Il y a de fortes chances que la décision soit attaquée en justice dans les prochaines heures et/ou jours. Des organisations de défense des droits des immigrants avaient déjà manifesté leur intention d’intenter une action en justice contre l’administration Trump. Les bénéficiaires du programme humanitaire n’avaient pas décidé d’immigrer aux États-Unis de manière illégale. Ils ont été invités par le gouvernement et se trouvent légalement sur le territoire, selon Haitian Bridge Alliance, une organisation impliquée dans la défense des droits des immigrants.

Une atmosphère de panique règne au sein des communautés haïtiennes aux États-Unis, qui ne savent à quel saint se vouer. Plus de 320 000 citoyens haïtiens avaient bénéficié du programme depuis sa création en janvier 2022. La grande majorité de ces immigrants avaient déjà changé de statut après la redésignation d’Haïti pour le statut de protection temporaire au début du mois de juillet 2024.

L’administration Trump essaie d’utiliser tous les moyens pour forcer les immigrants de certains pays d’Amérique latine et des Caraïbes à quitter les États-Unis.

Consciente des contraintes budgétaires pour mettre en application la politique de déportation massive de Donald Trump, l’administration tente d’utiliser des propagandes pour faire peur aux immigrants, espérant qu’ils se déporteront eux-mêmes. Des annonces publicitaires tournent en boucle sur les réseaux sociaux et dans d’autres médias, encourageant les immigrants en situation irrégulière à partir le plus rapidement possible.

L’application CBP One, mise en place par l’administration Biden pour permettre aux immigrants d’entrer légalement aux États-Unis, a été transformée en un outil visant à forcer des millions de personnes à quitter le pays de Donald Trump.

L’administration est également très agressive à l’égard des organisations de défense des droits des immigrants et des cabinets d’avocats, qu’elle menace de sanctionner s’ils continuent à soutenir les immigrants.

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