Boston lance un cycle de subventions de 1,25 million de dollars pour l’accès au droit et la santé mentale communautaire pour les communautés d’immigrants

Emmanuel Paul
Par
Emmanuel Paul
Journalist/ Storyteller
Emmanuel Paul est un journaliste chevronné et un conteur accompli, animé par un engagement profond envers la vérité, la communauté et l’impact social. Il est le...
The Tobin Bridge dominates the backdrop along Broadway in Chelsea, a city where nearly 50% of residents are immigrants. (Gary Higgins / Boston Business Journal)

La maire Michelle Wu a annoncé le lancement du nouveau cycle de subventions du Mayor’s Office for Immigrant Advancement (MOIA) pour l’exercice FY26, doté de 1,25 million de dollars. Cette enveloppe municipale financera des organisations qui accompagnent les résidents — en particulier les publics immigrés — autour de trois axes : accès au droit des étrangers, bien-être et santé mentale communautaires, et soutien aux quartiers. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 8 octobre 2025.

« Apporter un soutien à nos résidents et familles immigrés honore notre engagement à faire de Boston une ville sûre et accueillante. Ces fonds de subvention garantiront que les résidents sont connectés aux services municipaux en permanence, en offrant un large éventail de ressources adaptées à l’évolution des besoins de nos communautés immigrées. Je suis reconnaissante envers le Mayor’s Office for Immigrant Advancement et tous nos partenaires municipaux qui contribuent à faire de Boston un foyer pour chacun », a déclaré Michelle Wu.

  1. Accès juridique à l’immigration — 900 000 $

Une enveloppe de 900 000 $ est allouée au volet « Immigration Legal Access », qui vise à élargir l’accès aux services juridiques pour les personnes confrontées aux procédures migratoires. Les services financés devront être assurés par des avocats dûment habilités ou par des représentants accrédités par le Department of Justice. Les subventions iront à des organisations communautaires et cliniques juridiques intervenant auprès de diverses communautés immigrées.

Les candidats doivent être des organisations à but non lucratif enregistrées ou être portées par un parrain fiscal (fiscal sponsor). Les lignes directrices détaillées figurent dans les documents d’appel à projets publiés par la Ville.

  1. Bien-être et santé mentale communautaires — 200 000 $

Pour ce qui est du programme de santé mentale, une somme de 200 000 $ y sera octroyée. Ces fonds devront permettre de soutenir des activités non cliniques destinées à renforcer la santé mentale des communautés immigrantes, déstigmatiser les troubles psychiques et promouvoir des pratiques culturellement et linguistiquement adaptées (ateliers de bien-être, activités de guérison collective, médiation, entraide, etc.).

Les candidatures sont encouragées pour des organisations qui intègrent ce type d’activités à leur programmation et/ou qui font le lien entre besoins et défense des droits au sein des communautés.

  1. Renforcer la diversité des quartiers — 150 000 $

Le volet Strengthening Boston’s Diverse Neighborhoods finance des initiatives de solidarité de proximité (échanges de services, mutualisation de ressources, entraide entre voisins) afin de protéger des communautés immigrées confrontées à la dislocation (crises, déplacements, coûts du logement, précarités). Les montants iront jusqu’à 10 000 $ pour des collectifs de base (grassroots) et jusqu’à 30 000 $ pour des coalitions.

Une stratégie « par et pour » les communautés

Pour l’exécutif municipal, ce cycle FY26 s’inscrit dans une approche centrée sur les besoins exprimés par les premiers concernés. « Nos communautés immigrées savent mieux que quiconque de quelles ressources elles ont besoin pour s’épanouir. En orientant ces subventions vers des organisations de terrain et communautaires, nous mettons en valeur le leadership, la sagesse et la résilience des immigrés tout en veillant à ce que Boston demeure une ville fondée sur l’équité et l’appartenance », souligne Mariangely Solis Cervera, Chief of Equity and Inclusion.

La directrice du MOIA, Monique Tú Nguyen, insiste sur l’ambition d’ensemble : « La célébration de toutes et tous est au cœur de la ville de Boston. Grâce à des partenariats avec des associations locales et à un investissement de plus de 1,25 million de dollars, nous bâtissons une “City of Belonging” où chaque résident se sent relié à Boston et aux autres. Ensemble, nous créons des espaces où les immigrés de tous horizons peuvent s’épanouir, contribuer et se sentir véritablement chez eux dans nos quartiers. »

Cette dotation de 1,25 million de dollars provient du budget de fonctionnement FY26 de la ville de Boston. L’objectif affiché est double : répondre aux besoins immédiats (accès au droit, prévention et bien-être) et renforcer la cohésion à l’échelle des quartiers, là où s’agrègent les tensions liées au coût du logement, aux ruptures familiales, au stress post-traumatique et aux parcours administratifs. Les subventions seront attribuées sur la base de projets concrets, portés par des structures enregistrées ou parrainées, capables de justifier leur ancrage local et d’atteindre des publics diversifiés.

Dépôt des candidatures jusqu’au 8 octobre 2025

Bénéficiaires attendus. Organismes communautaires (neighborhood-based), associations spécialisées en droit des étrangers, collectifs œuvrant à la santé mentale non clinique, coalitions multi-acteurs.

Exigences. Conformité juridique (pratique du droit par avocats ou représentants accrédités), appropriation culturelle et linguistique des actions, traçabilité des dépenses et indicateurs d’impact.

Ce que cela change sur le terrain

Accès au droit. Le renforcement de l’offre vise à réduire les files d’attente, sécuriser les parcours (demandes d’asile, ajustements de statut, renouvellements, DACA/TPS selon les cas), et prévenir les contentieux liés au manque d’accompagnement.

Bien-être. En finançant des approches non cliniques confiées à des acteurs de confiance (associations ethno-linguistiques, centres culturels, associations de jeunesse), la Ville entend agir en amont : briser l’isolement, déstigmatiser et renforcer les facteurs de protection (famille, pairs, réseaux de quartier).

Quartiers. Les micro-subventions permettent à des structures de petite taille de réagir vite (distribution de kits, médiation, cuisines collectives, ateliers de compétences, entraide locative), tandis que les coalitions peuvent mutualiser leurs forces à l’échelle d’un secteur.

Depuis plusieurs exercices, Boston aligne ses outils municipaux sur une vision d’accueil, d’équité et d’appartenance. Ce cycle FY26 traduit une priorisation : le droit, la santé mentale communautaire et la cohésion de quartier comme leviers d’intégration. L’exécutif met l’accent sur des solutions pilotées localement, dans un cadre budgétaire clair et avec des exigences professionnelles (accréditations juridiques, respect des normes, évaluation).

« Ces fonds de subvention garantiront que les résidents sont connectés au soutien de la Ville en tout temps, en proposant un vaste éventail de ressources au plus près des besoins changeants de nos communautés immigrées », a insisté Michelle Wu.

https://ctninfo.com/fr/boston-lance-un-cycle-de-subventions-de-125-million-pour-lacces-au-droit-la-sante-mentale-communautaire-pour-les-communautes-dimmigrants/

https://x.com/CtNinfo/status/1973560314483323150

Partager cet article