Boston ciblée par Washington pour ses politiques migratoires

Emmanuel Paul
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Credit: MassLive

La ville de Boston au centre d’une nouvelle offensive fédérale.

Selon le New York Times, l’ICE a lancé une vaste opération dans le Massachusetts.

L’opération, baptisée Patriot 2.0, devrait durer plusieurs semaines. Elle survient juste avant d’éventuelles interventions fédérales prévues à Chicago, selon le New York Times.

Un membre du gouvernement a confié au New York Times, sous condition d’anonymat, que le président Donald Trump prépare encore d’autres raids migratoires ce mois-ci.

La Maison-Blanche a annoncé depuis des mois une intensification des actions contre les « villes sanctuaires » qui limitent la coopération avec l’ICE.

Tom Homan, responsable des questions frontalières de Trump, a déclaré que l’exécution des lois migratoires allait s’accélérer dans plusieurs grandes villes.

Un autre responsable, sous anonymat, a expliqué que Boston est visée à cause de ses politiques limitant la coopération avec l’immigration fédérale.

Selon le Times, les agents ciblent surtout des personnes déjà passées par la prison, mais non transférées aux autorités migratoires.

Michelle Wu critique les méthodes fédérales

La maire de Boston, Michelle Wu, s’oppose ouvertement aux politiques migratoires de Donald Trump.

Lors d’une interview en juin sur Boston Public Radio, elle déclarait : « Ces tactiques sont à l’opposé de ce qui renforce la sécurité des communautés. Personne n’y croit. » « Nous savons ce qu’est la sécurité à Boston », avait-elle ajouté.

Dans une déclaration antérieure, Wu affirmait que Boston est la ville majeure la plus sûre des États-Unis.

« Contrairement à l’administration Trump, Boston respecte la loi — municipale, étatique et fédérale », écrivait-elle dans une lettre adressée à la procureure générale Pam Bondi. « Nous sommes la ville majeure la plus sûre du pays, car chaque habitant participe à la sécurité collective », avait-elle poursuivi. « Arrêtez d’attaquer les villes pour masquer les échecs de votre administration », ajoutait la maire.

Procès intenté contre Boston

Les ripostes de Michelle Wu sont toutefois loin de dissuader l’administration Trump.

Jeudi, le ministère de la Justice a officiellement poursuivi Boston et sa maire. L’argument : leurs politiques violent la législation fédérale.

Pam Bondi, procureure générale, a sévèrement critiqué la ville : « Boston et sa maire comptent parmi les pires contrevenants en matière de sanctuaires en Amérique. »

Elle ajoutait : « Ils appliquent des politiques destinées à miner l’application des lois et à protéger des étrangers illégaux. »

La procureure avait menacé de passer à d’autres actions en cas de non-coopération de la maire Michelle Wu. « Si Boston refuse de protéger ses citoyens contre les crimes des étrangers illégaux, ce département de justice le fera. »

Des poursuites similaires sont lancées contre New York, le New Jersey et Los Angeles.

L’ICE s’appuie souvent sur la collaboration des États et des municipalités pour ses opérations, notamment les expulsions.

Mais les « villes sanctuaires » comme Boston limitent cette coopération, privilégiant la confiance communautaire.

L’administration Trump considère toutefois ces politiques comme un danger pour la sécurité publique.

Mais Michelle Wu insiste sur le fait que la sécurité repose sur l’intégration de tous les habitants. Elle a également rappelé que Boston est classée depuis plusieurs années comme la ville la plus sécuritaire des États-Unis.

Boston accueille la troisième plus grande communauté haïtienne des États-Unis après Miami et New York.

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Source: The Independent

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