Victor Avila, résident permanent aux États-Unis depuis 50 ans, détenu par l’ICE après avoir visité son fils, membre de l’US Air Force

Emmanuel Paul
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Emmanuel Paul
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Victor Avila, un résident permanent âgé de 66 ans et vivant à Chula Vista, en Californie, fait face à une possible expulsion malgré plus de cinq décennies passées aux États-Unis.

L’agence américaine de l’immigration (ICE) l’a placé en détention après son retour d’un voyage au Japon, où il était allé rendre visite à son fils, membre de l’US Air Force, selon The Latin Times.

Le 7 mai, Avila et son épouse ont atterri dans la région de la baie de San Francisco. C’est à son passage à la douane qu’il a été interpellé, avant d’être transféré plusieurs semaines plus tard dans un centre de détention de l’ICE, selon sa fille, Carina Mejia, rapporte The Latin Times, citant une interview avec la chaîne 10 News.

Les autorités ont rapidement engagé une procédure d’expulsion à l’encontre d’Avila, invoquant des délits datant de 2009.

Selon sa fille, il avait été condamné à l’époque pour conduite sous influence (DUI) et possession de drogue — deux délits mineurs pour lesquels il a purgé sa peine : « Deux délits mineurs. Il a purgé sa peine, payé ce qu’il devait. Depuis, c’est un homme exemplaire, travailleur, sans aucune récidive », a-t-elle déclaré, selon The Latin Times.

Installé légalement aux États-Unis depuis 1967, Victor Avila est père de quatre enfants et grand-père de six petits-enfants. Il travaille depuis 15 ans comme assistant juridique au sein du cabinet Kiwan & Chambers, spécialisé en droit du travail à San Diego. Ses collègues le décrivent comme un homme intègre, généreux et très impliqué, notamment à travers des actions de soutien et des collectes de fonds pour aider les autres, selon The Latin Times.

Des avocats spécialisés en immigration notent une recrudescence de cas similaires, dans lesquels l’ICE cible des détenteurs de cartes vertes de longue date pour des infractions anciennes, souvent non violentes. Le cas de Victor Avila soulève ainsi des questions sur l’équilibre entre justice, intégration et politique migratoire.

Une audience devant le juge de l’immigration est prévue le 15 juillet. En attendant, la famille d’Avila espère qu’il pourra éviter l’expulsion vers le Mexique, pays qu’il a quitté lorsqu’il était enfant.

Une campagne GoFundMe a été lancée pour financer sa défense. À ce jour, plus de 21 000 dollars ont déjà été collectés pour couvrir les frais juridiques. « On veut juste qu’il rentre à la maison », confie sa fille.

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