Le président de la République dominicaine a réagi publiquement à la mort tragique de Stephora Anne-Mircie Joseph, une élève haïtienne de 11 ans, survenue récemment lors d’une activité scolaire.
Cette affaire, qui a profondément choqué l’opinion publique des deux côtés de l’île, fait l’objet d’une enquête du ministère public dominicain et a conduit à plusieurs interpellations parmi le personnel éducatif.
Lors d’une conférence de presse, le chef de l’État a tenu à exprimer sa solidarité et à réaffirmer l’engagement des autorités à faire toute la lumière sur les circonstances du drame.
« C’est un cas très pénible, très triste, qui nous a tous affectés dans le pays », a-t-il assuré, soulignant l’émotion suscitée dans la population dominicaine.
Le président a insisté sur le rôle central de la justice dans la gestion de cette affaire.
« Nous avons confiance dans l’action du Ministère public, et le Ministère public a déjà pris des mesures à cet égard », a-t-il déclaré.
Selon lui, ces premières actions témoignent de la volonté des autorités d’avancer rapidement dans l’établissement des responsabilités.
Il a également mentionné l’implication du ministère de l’Éducation, affirmant que des mesures préventives étaient déjà en cours.
« Le Ministère de l’Éducation [agit] afin de prévenir d’autres cas et d’avoir un meilleur contrôle et une meilleure régulation », a-t-il ajouté.
Rejet des accusations de racisme
Face à la vive réaction de la communauté haïtienne et de plusieurs organisations locales, qui redoutent un traitement discriminatoire, le président a fermement nié toute motivation raciste dans ce dossier.
« Ce n’est pas un pays raciste, c’est un pays où nous sommes métis à plus de 85 %, et une telle situation n’a jamais été observée », a-t-il affirmé, appelant à ne pas instrumentaliser ce drame.
La mort de l’enfant survient dans un climat déjà marqué par des tensions migratoires entre Haïti et la République dominicaine, ainsi que par des débats nationaux sur la protection des élèves étrangers et les responsabilités des établissements privés.
Les autorités n’ont pour l’instant communiqué que des informations limitées, rappelant que l’enquête se poursuit et que toutes les conclusions devront être appuyées par des éléments concrets. Aucun détail supplémentaire n’a été rendu public quant au déroulement exact des faits, conformément au principe de prudence judiciaire.
La communauté haïtienne en République dominicaine, ainsi que les défenseurs des droits humains, attendent désormais que l’enquête permette d’établir clairement les responsabilités et de garantir que des mesures efficaces soient mises en place pour éviter qu’un drame similaire ne se reproduise.
Le président a conclu en réitérant son engagement envers la transparence et la justice, assurant que les autorités « feront tout ce qui est nécessaire pour protéger tous les enfants, sans distinction ».
En République dominicaine comme en Haïti, des voix s’élèvent pour critiquer la gestion de ce dossier par les autorités, qui n’ont jamais publié la vidéo de l’espace où l’événement tragique s’est produit.
Toutes les vidéos auraient été effacées du système de sécurité, selon plusieurs journalistes dominicains qui dénoncent le fait que le gouvernement essaierait à tout prix de dissimuler les preuves — des accusations rejetées par le gouvernement d’Abinader, qui promet de tout faire pour que l’enquête aboutisse et que les responsabilités soient fixées.
Stephora Anne-Mircie Joseph s’est noyée dans une piscine lors d’une activité organisée par son école, qui était censée superviser les élèves.
Quatre responsables de l’école Da Vinci ont été arrêtés ce week-end par la justice dominicaine.



