La politique de déportation massive du leader MAGA fait peur même aux personnalités les plus influentes.
La chanteuse colombienne Shakira, véritable icône mondiale de la musique pop, a confié cette semaine vivre « dans une peur constante » en tant qu’immigrante aux États-Unis.
Dans une interview accordée à BBC News, elle a exprimé une inquiétude profonde face à la situation actuelle des immigrants, dans un climat de plus en plus tendu, nourri par les politiques migratoires sévères du leader du mouvement MAGA, Donald Trump.
« Être immigrante aujourd’hui, cela veut dire vivre dans une peur constante, et c’est douloureux à voir », a-t-elle déclaré.
La superstar mondiale, qui est en pleine tournée américaine pour son Las Mujeres Ya No Lloran World Tour, a évoqué son propre parcours pour arriver aux États-Unis à l’âge de 19 ans.
« Comme beaucoup d’autres immigrants colombiens qui viennent dans ce pays à la recherche d’un avenir meilleur », a-t-elle déclaré à la BBC.
À l’époque, a-t-elle souligné avec une pointe d’humour, « je n’avais pas Google ou ChatGPT pour m’aider à apprendre l’anglais ».
C’est donc avec des dictionnaires espagnol-anglais et en étudiant les paroles des grands auteurs-compositeurs anglophones qu’elle s’est frayé un chemin vers le succès.
Mais malgré sa renommée planétaire, Shakira n’est pas insensible à la réalité que vivent des millions d’autres immigrants, dans un contexte politique de plus en plus hostile.
Elle appelle à l’unité : « Plus que jamais, nous devons rester unis. Plus que jamais, nous devons élever la voix et affirmer clairement qu’un pays peut changer ses lois migratoires, mais le traitement réservé à chaque être humain doit rester toujours humain. »
Ses propos interviennent alors que les protestations contre les opérations de l’ICE (Immigration and Customs Enforcement) se multiplient, notamment à Los Angeles, en réaction aux mesures répressives prises sous l’administration Trump.
Shakira poursuit sa tournée américaine, qui devrait s’achever à San Francisco d’ici la fin du mois, après des concerts à Houston, Phoenix, Las Vegas et dans d’autres grandes villes.
Mais derrière la scène, le message est clair : même les figures les plus célèbres du monde artistique ne sont pas épargnées par le climat anxiogène qui entoure la question migratoire aux États-Unis.