De nombreux hôpitaux privés de la capitale haïtienne, Port-au-Prince, ont annoncé dimanche soir la fermeture de leurs portes, en guise de solidarité et de soutien au mouvement des résidents de l’hôpital universitaire d’État d’Haïti (HUEH) communément appelé l’hôpital général visant à réclamer la libération du Dr Hans David Télémaque, enlevé tôt samedi matin dans les parages même du plus grand centre hospitalier public de la Capitale.
Parmi les institutions sanitaires privées, environ une quinzaine, ayant décidé de fermer leurs portes ce lundi figurent l’hôpital du Canape-vert, l’hôpital Espoir situé à Delma 75, l’hôpital Saint-François de Sales établi au centre-ville de Port-au-Prince, Poly Klinik Hôpital Lakay, et le DASH (Développement des Activités de Santé en Haïti).
L’hôpital du Canape-vert s’associe au mouvement de protestation de la communauté médicale contre le climat d’insécurité qui a atteint des niveaux inacceptables et s’indigne particulièrement de l’enlèvement du Dr Hans David Télémaque, jeune médecin résident de l’HUEH”, est-il écrit dans un avis de centre hospitalier.
Ces hôpitaux privés ont donc décidé de suspendre presque toutes leurs activités à l’exception du service d’urgence.
De son côté, le comité des médecins résidents de l’hôpital universitaire de Mirebalais a, dans une note publiée dimanche soir, dit avoir appris avec stupéfaction la nouvelle de l’enlèvement du Dr Hans David Télémaque, ce, dans l’exercice même de ses fonctions. Ils dénoncent “vigoureusement cet acte abject, crapuleux et exigent la libération immédiate et sans rançon de leur jeune collègue”.
Dr Hans David Télémaque a été kidnappé tôt samedi à proximité de l’hôpital général alors qu’il regagnait son poste après avoir été cherché de quoi manger. La nouvelle de son enlèvement a provoqué un choc au sein de la communauté médicale.
Plusieurs mouvements de protestations ont ainsi été organisés samedi et dimanche dont des des manifestations dans les rues de la capitale pour exiger sa libération. Les agents de la pnh ont violemment dispersé, samedi, le mouvement des médecins de l’hôpital général à coup de gaz lacrymogènes.