Le ministre de l’économie et des finances, Michel Patrick Boisvert, a présenté vendredi 02 octobre le budget du nouvel exercice fiscal, prévoyant une croissance de 2,4%, une inflation de 18.2% en glissement annuel à la fin de l’exercice, des recettes fiscales estimées à 132 milliards de gourdes, une pression fiscale de 8.4% contre 6.5% au précédent exercice.
« S’inscrivant dans un processus de relance des activités économiques, le présent budget adopté dans un contexte post-Covid-19 détermine l’affectation des ressources et des charges de l’État en fonction des grands objectifs de développement et a pour objectif le relèvement de la croissance et une accélération dans la création d’emplois », a indiqué Michel Patrick Boisvert lors de la présentation du document.
Le grand argentier de la République a expliqué que « le nouveau budget consacrera comme axes prioritaires le renforcement de la sécurité et de l’État de droit pour redonner confiance à la population et faciliter aux opérateurs tant publics que privés l’exercice de leurs activités, le renforcement des services d’infrastructure existants pour réduire les coûts de production et contribuer à l’amélioration de la compétitivité de l’économie ainsi que l’accès à l’énergie, le renforcement des politiques d’inclusion sociale pour répondre aux urgences engendrées par les crises sociopolitiques répétitives dont les effets ont été exacerbés par la pandémie du coronavirus et l’amélioration de la gouvernance notamment l’efficacité de la gestion publique ».
Le budget 20/21 dont l’enveloppe globale s’élève à 254,7 milliards de gourdes prévoit des recettes courantes et autres recettes de l’ordre de 132,6 milliards de gourdes ; des appuis budgétaires de la part de la communauté internationale de 9,9 milliards de gourdes, dont un financement dans le cadre de l’annulation de la dette envers le FMI de l’ordre de 2,1 milliards de gourdes ; autres financements internes des projets de l’ordre de 19,7 milliards de gourdes ; des dons et emprunts évalués à environ 28 milliards de gourdes.
Le titulaire du MEF a démenti catégoriquement l’augmentation des taxes dans le nouveau budget, indiquant que la seule nouvelle taxe insérée dans le document concerne l’inspection des véhicules. Il a précisé que le gouvernement a de préférence mis l’accent sur la rationalisation dans le budget 20/21. Il a fait état de la reconduction de certaines mesures douanières et du changement de certaines positions tarifaires dans le but « de mieux encadrer et protéger la production nationale. »
Le ministre des finances a aussi apporté des précisions sur l’augmentation des salaires des employés de l’administration publique. Il s’agit en fait d’une correction en fonction du salaire minimum, a expliqué Michel Patrick Boisvert précisant que les ajustements varient de 5% à 55%.