Le porte-parole du secteur démocratique et populaire, André Michel, a finalement réagi publiquement sur les captures d’écrans circulant sur les réseaux sociaux mettant en doute son innocence dans l’assassinat du bâtonnier Monferrier Dorval.
Sans langue de bois, l’opposant de Jovenel Moïse accuse le clan du chef de l’état d’être responsable du crime.
« Toutes les personnes arrêtées dans ce dossier sont des proches du palais national » dit-il lors d’une conférence de presse mardi 15 septembre.
« J’ai toujours parlé à Maitre Dorval. C’est mon bâtonnier » précise André Michel.
Répondant à la question voulant savoir s’il a eu effectivement des discussions avec le bâtonnier sur le dossier de la réforme constitutionnelle l’homme de loi à une nouvelle fois pointé du doigt le parti haïtien Tèt kale.
« Je suis en mesure de vous confirmer que le bâtonnier avait trois conflits avec le palais national »,dit-il.
« D’abord le bâtonnier avait refusé de se prononcer sur la date de la fin du mandat de Jovenel Moise malgré l’exigence du palais national. Ensuite le bâtonnier avait refusé d’accepter de présider la commission pour la réforme de la constitution envisagée par Jovenel Moise. Et enfin le bâtonnier avait refusé de désigner une personnalité devant représenter la fédération des barreaux au conseil électoral provisoire. C’est ce que je sais », conclut-il.
L’avocat-militant a par ailleurs salué la position de la conférence internationale des barreaux de tradition juridique commune ayant recommandé au président Jovenel Moïse de mettre en place une commission indépendante internationale devant enquêter sur l’assassinat crapuleux du bâtonnier Monferrier Dorval.