Le processus de formation du Conseil électoral provisoire continue de susciter des remous. Plusieurs organisations dont l’Union Nationale des Normaliens/Normaliennes d’Haïti et le Regroupement des CFEFiens Engagés pour une Nouvelle Education ont, dans une correspondance en date du 25 juillet dernier, à destination du Président et des Membres du Conseil Présidentiel de Transition, exigé formellement “le rejet de tout représentant illégitime du secteur syndical au Conseil Electoral Provisoire pour absence de transparence et non-respect des consignes et critères établis dans le processus du choix”.
Ces organisations ont dénoncé “les manœuvres déloyales du COSHARCO et de la CSH” en désignant un représentant sans tenir compte des critères établis et des consignes données. Elles assimilent cette posture à une volonté de magouiller, dénonçant “des démarches suspectes dénuées de toute transparence”.
Elles considèrent le choix comme illégitime, car, disent-elles, “effectué en dehors des principes et sans la participation de toutes les structures syndicales concernées”.
Elles rappelent que “le COSHARCO et la CSH étaient chargés d’assurer la coordination du processus devant amener au choix du représentant du Secteur syndical en collaboration avec les autres structures syndicales du pays”. “Mais, à notre grande stupéfaction, ils ont fait le contraire en excluant à dessein un certain nombre de syndicats jugés gênants et capables de les empêcher de tourner en rond” font remarquer ces organisations.
Ainsi, elles invitent le Conseil Présidentiel de Transition à “ne pas laisser passer en aucun cas ce mauvais coup qui aura des conséquences hautement désastreuses et préjudiciables”.
“Valider un tel choix, ce serait ouvrir la voie à la répétition d’éventuelles magouilles électorales susceptibles de décrédibiliser les élections à venir” peut-on lire dans la correspondance de ces entités, avant de rappeler que “la résolution du problème épineux de l’insécurité et d’autres est la condition préalable à l’organisation d’élections crédibles”.
Ces organisations proposent au CPT “la mise en place d’une instance indépendante chargée de contrôler scrupuleusement le respect des consignes et/ou des critères établis afin d’éviter toute velléité à magouiller ou à agir en dehors des principes de transparence et de participation”.
Elles plaident pour l’invalidation du choix du COSHARCO et de la CSI, ainsi qu’au “relancement du processus avec des structures syndicales fiables chargées de le coordonner en collaboration effective avec toutes les structures syndicales connues et à la mise en place d’une commission indépendante chargée de contrôler scrupuleusement le respect des consignes et/ou des critères établis dans la désignation de tous les membres du futur CEP afin d’assurer le respect des principes de transparence et de participation”.
Les signataires de la correspondance:
Garry Lapierre: Président du Syndicat du Personnel du MENFP;
Schelomith Dorvil: Président du Syndicat des Huissiers de Justice de la République d’Haïti;
Ismael Ernandes Auguste: Président de Regroupement des CFEFiens Engagés pour une Nouvelle Education;
Me Martin Ainé Av.: Président de l’Association Nationale des Greffiers Haïtiens;
Adler Alexis: Coordonnateur Général du Mouvement des Écoles Nationales;
Alexis Barthol: Président du Syndicat National pour la Défense des Employés de l’OAVCT;
Pierre Darlin: Secrétaire général du Syndicat national des Chauffeurs de Moto Trois Roues d’Haiti (SNCMTRH);
Claudin Louissaint: Coordonnateur des Enseignants du Fondamental pour une Éducation Rénovée par des Actions Nouvelles et Solidaires;
Thélémaque Ernst: Président du Syndicat des Employés du MAST;
Me Kenaud Eugene: Regroupement des Enseignants et Personnels administratifs du Nord-Est (REPANE);
Josué Mérilien: Coordonnateur national de l’Union Nationale des Normaliens/nes d’Haiti (UNNOH)