Des bandits notoires Haïtiens sur la liste Américaine des plus grands violateurs mondiaux des droits de l’homme 

Emmanuel Paul
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Emmanuel Paul is an experienced journalist and accomplished storyteller with a longstanding commitment to truth, community, and impact. He is the founder of Caribbean Television Network...

Quatre criminels notoires haïtiens viennent d’intégrer  la liste des plus grands violateurs des droits de l’homme au niveau mondial.

Johnson André, plus connu sous le nom d’Izo, Renel Destina, alias Ti Lapli, Vitel’homme Innocent et Wilson Joseph, alias Lanmò 100 jou, ont récemment rejoint la liste des plus grands criminels internationaux.

Ces individus, membres de quatre des gangs les plus puissants en Haïti, sont responsables de milliers d’enlèvements contre rançon, d’associations de malfaiteurs, d’assassinats, entre autres, selon le Département d’Etat Américain.

“Aujourd’hui, l’OFAC a désigné Johnson « Izo » André (André), Renel Destina (Destina), Vitel’homme Innocent (Innocent) et Wilson Joseph (Joseph), les leaders de quatre gangs criminels en Haïti : 5 Segond, Grand Ravine, Kraze Baryé et 400 Mawozo. André est recherché par la police nationale haïtienne pour assassinat, enlèvement contre rançon, possession illégale d’armes à feu, détournement de camions de marchandises et association de malfaiteurs”, selon un communiqué publié par le département d’État à l’occasion du 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Le ministère américain des Affaires étrangères rappelle que “[Renel] Destina et son gang ont été identifiés par des survivants comme étant directement responsables de 1 035 cas documentés de violence sexuelle en 2022 seulement”, ajoutant que le criminel notoire Johnoson André, plus connu sous le sobriquet d’Izo, et son allié Renel Destina, dit Ti Lapli, ont “commis des enlèvements ainsi que des meurtres, des vols, des viols, des pillages et des incendies de résidences, et des attaques répétées contre des officiers de police haïtiens.”

Cette liste a été publiée en prélude à la commémoration du 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme adoptée par les Nations-Unies en 1948.

“Notre engagement à soutenir et à défendre les droits humains est sacré”, avait déclaré Janet L. Yellen, secrétaire d’État au Trésor. “Les violations des droits de la personne et des libertés fondamentales, où qu’elles se produisent dans le monde, frappent au cœur de notre humanité commune et de notre conscience collective. Les sanctions ciblées du Trésor annoncées aujourd’hui et au cours de l’année écoulée soulignent le sérieux de notre engagement à promouvoir la responsabilisation face aux violations des droits humains et à protéger le système financier américain contre ceux qui commettent ces actes odieux”, avait indiqué madame Yellen le 8 décembre.

Cette liste a été approuvée le vendredi 8 décembre par le Conseil de sécurité des Nations-Unies, qui rappelle que “les gangs criminels contrôleraient désormais environ 80 % de Port-au-Prince.”

Plusieurs des individus sanctionnés font partie de la fédération des gangs G9 en Famille et Alliés. Dans un rapport présenté au Conseil de sécurité des Nations-Unies le 25 septembre 2020, la représentante d’alors du secrétaire général de l’ONU en Haïti, l’Américaine Helen La Lime, avait indiqué que la formation du groupe G9 “semblait avoir une incidence sur les grandes tendances de la criminalité [en Haïti]”.

Alors qu’il participait, il y a plusieurs mois, au podcast “Un Mot” animé par Jason Johnson, l’ancien diplomate d’origine haïtienne Patrick Gaspard avait accusé le Premier ministre Ariel Henry, qui disait-il, agit de connivence avec les bandits armés qui sèment la terreur en Haïti. “L’actuel Premier ministre, qui agit de facto en tant que président, est étroitement lié à la direction des gangs dans le pays”. Le chef du gouvernement n’avait pas répondu aux accusations de l’ancien diplomate américain.

Patrick Gaspard n’est pas le seul ancien diplomate américain à dénoncer l’implication présumée d’Ariel Henry dans le financement et le renforcement des activités criminelles en Haïti.

L’ancien envoyé spécial des États-Unis en Haïti Dan Foote n’a jamais raté l’occasion de dénoncer le chef du gouvernement qui, selon lui, est l’un des principaux fournisseurs et bénéficiaires des gangs armés en Haïti.

Des accusations qui ne suffisent pas à affaiblir le soutien des États-Unis et de la communauté internationale à Ariel Henry.

La liste des grands violateurs mondiaux des droits de l’homme inclut des présumés criminels d’autres pays, notamment l’Afghanistan, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, l’Iran, le Libéria, la République populaire de Chine, le Soudan du Sud et l’Ouganda.

Cette désignation entraînera le gel des avoirs des personnes sanctionnées aux États-Unis. Le Département d’État a également annoncé que d’autres personnes ayant des liens avec ces individus seront également sanctionnées.

Izo, Ti Lapli, Lanmò san jou et Viltelhomme viennent récemment s’ajouter à la célèbre liste des personnalités haïtiennes sanctionnées par les États-Unis.

Actuellement, 13 personnes et/ou entités haïtiennes figurent sur la liste de l’Office of Foreign Assets Control (OFAC) américain. Il s’agit de :

  • Johnson ANDRE
  • Gary BODEAU
  • Rony CELESTIN
  • Jimmy CHERIZIER
  • Renel DESTINA
  • Joseph Pierre Richard DUPLAN
  • Empresa Cubana de Aviacion
  • Herve FOURCAND
  • Vitel’homme INNOCENT
  • Wilson JOSEPH
  • Joseph LAMBERT
  • Youri LATORTUE
  • Fednel MONCHERY

Les chefs d’accusation diffèrent d’une personne à l’autre sur la liste. Certaines sont accusées de trafic de drogue, de corruption, de financement d’activités criminelles, entre autres.

Le Canada avait également publié une liste plus élargie contenant les noms de l’ancien président Michel Joseph Martelly, des anciens premiers ministres Laurent Salvador lamothe et Jean Henry Céant.

Ariel Henri impliqué dans l’assassinat de Jovenel Moise, selon ancien ambassadeur Américain

 

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