Le Kenya ne sera pas le seul pays à participer à la mission d’évaluation de la situation sécuritaire en Haiti.
Les Etats-Unis prendront également part à cette mission qui devrait arriver en Haiti incésemment.
C’est ce qu’a fait savoir le porte-parole adjoint du département d’Etat lors d’une conférence de presse ce Lundi.
Invité à se prononcer sur la lenteur enregistrée au niveau des Nations-Unies dans le processus de déploiement d’une force multinationale en Haiti, Vedant Patel a déclaré que: “le département d’État et ses partenaires interagences soutiendront et participeront au voyage d’évaluation technique du Kenya en Haïti qui aura lieu prochainement, ainsi qu’aux consultations à New York et à Washington dans les semaines à venir.”
Le porte-parole n’était, une nouvelle fois, pas en mesure de préciser la date de l’arrivée de la mission “pour des raisons de sécurité opérationnelle et d’autres préoccupations”, a t-il indiqué, ajoutant que: ” nous serons profondément engagés dans ce processus.”
Monsieur Patel en avait profité pour rappeler que les Etats-Unis sont en active discussions avec d’autres pays pour “contribuer au financement, à l’équipement, à la formation et au personnel de cet effort.”
Sauf changement de dernière minute, le conseil supérieur des nations-Unies présentera son rapport sur la situation sécuritaire en Haiti. Lors de cette séance, les Etats-Unis profiteront pour introduire formelement la résolution proposant que le Kenya prenne las commandes de la prochaine mission internationale en Haiti.
Le porte-parole adjoint n’était pas non plus en mesure de donner des détails sur cette résolution.
Relancé par un journaliste sur la date de l’arrivée de la mission d’évaluation en Haiti, le porte-parole adjoint avait catégoriquement refuser d’élaborer. ” Je ne vais pas donner de calendrier., a t-il déclaré sêchement. Il dit toutefois espérer “qu’après la conclusion de ce voyage, une nouvelle étape importante sera franchie.”
Il y a plusieurs semaines le département d’Etat avait révélé que le Kenya souhaitait prendre la direction de la force internationale qui devrait être dépêchée en Haiti cette année. Il avait également révélé que plusieurs autres pays dont la République Dominicaine, Le Chili, Le Royaume Uni et le Bahamas entre autres souhaitaient participer à cette mission qui coûtera entre 200 à 400 millions de dollars américains par an selon le secrétaire d’État adjoint au Bureau des affaires internationales en matière de stupéfiants et d’application de la loi, Todd Robinson, lors d’une interview exclusive au journal Miami Herald.
Pendant ce temps, la situation continue de se détériorer en Haïti, où les bandits armés règnent en toute impunité.
Selon le dernier rapport de l’ONU sur Haïti, plus de civils innocents meurent dans les violences armées en Haïti que dans l’ensemble des pays en conflit à travers le monde, y compris l’Ukraine, durant le premier trimestre de l’année 2023.