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Construction d’un canal sur la rivière Massacre: “Une violation des traités frontaliers”, selon Luis Abinader

Darbouze Figaro

Le président dominicain Luis Abinader a dénoncé mercredi à la Tribune de l’ONU, à l’occasion de la 78e assemblée générale de l’organisation mondiale, « un petit groupe de particuliers haïtiens qui se sont lancés dans la construction du canal sur la Rivière Massacre en violation, dit-il, des traités frontaliers. Il s’agit, d’une manœuvre de la part d’une petite élite économique et politique visant à contrôler l’eau et qui doit être ici condamnée, a fulminé le chef de l’Etat dominicain.

Luis Abinader, qui a réaffirmé que le gouvernement haïtien a décliné toute implication dans la construction de ce canal d’irrigation et dit aux autorités dominicaines qu’il n’était pas en mesure d’arrêter ces travaux, a indiqué que ce chantier est illégal et présente des risques environnementaux pour la zone.

« La situation est actuellement très délicate à la frontière. Nous ne souhaitons pas d’affrontement avec le peuple haïtien… mais nous devons nous défendre face à ces acteurs qui aujourd’hui menacent la sécurité de leur gouvernement, de leur peuple et de leur pays », a déclaré Abinader.

Le chef de l’Etat dominicain a affirmé que « le problème d’Haïti n’est plus entre les mains des Haïtiens, il est aujourd’hui entre les mains de la communauté internationale, faisant écho de l’appel pressant du président américain Joe Biden au Conseil de sécurité en vue d’autoriser le déploiement d’une force multinationale en Haïti.

Le président américain Joe Biden a, dans son intervention mardi à la Tribune de l’ONU demandé au Conseil de sécurité des Nations Unies d’autoriser dès maintenant le déploiement d’une force multinationale en Haïti affirmant que le peuple haïtien, en proie à la violence aveugle des gangs armés, ne peut plus attendre.

Luis Abinader a invité le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres à redoubler d’efforts pour l’envoi de cette force et demandé au Conseil de sécurité d’adopter maintenant et dès que possible la résolution le permettant.

« N’attendons pas que la prochaine mise en garde soit la chronique d’une catastrophe annoncée », a martelé le président dominicain.

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