Jovenel Moïse n’a pu se rendre à Vertières pour commémorer le 217e anniversaire de la victoire historique de l’armée indigène sur celle de Napoléon. Réuni au palais national en compagnie des membres du gouvernement et des diplomates étrangers, le président a, dans son discours, réitéré une nouvelle fois, son appel à l’unité. L’opposition politique, plus déchirée que jamais, était dans les rues, pour réclamer le départ de Jovenel Moïse du pouvoir et dénoncer l’insécurité.
Après avoir déposé une gerbe de fleurs aux pieds des monuments sur le champs de Mars, le chef de l’Etat a insisté sur le symbolisme de cette dernière Bataille ayant conduit à l’indépendance nationale. Si l’on se fie aux propos du président la République, il nous reste d’autres batailles à gagner pour mettre le pays sur les rails du développement.
« Nous ne sommes plus enchaînés mais nous sommes encore esclaves de la haine, de la division, de la misère …», a formulé le locataire du palais national.
Il a appelé à se battre contre l’ignorance, l’analphabétisme, l’insécurité et la trahison. Comme d’habitude, il a fustigé un petit groupe d’individus qui s’accaparent des richesses du pays, disant que Vertières n’a pas eu lieu pour ça, mais plutôt pour l’intégration socio-économique des plus pauvres et la justice sociale.
Le président a profité pour rappeler ses efforts pour améliorer les conditions de vie de la population, en prenant exemple du changement qu’il entend apporter dans le secteur énergétique. Il n’a pas omis sa promesse d’électrifier le pays 24 sur 24 et de construire plusieurs centaines de kilomètres de routes.
Jovenel Moise a aussi accusé le système, disant que ces initiatives pour développer le pays sont à l’origine de l’instabilité.
Parallèlement, l’opposition politique a foulé le macadam pour marquer à sa manière les 217 ans de la Bataille de Vertières. Les manifestants pressent Jovenel Moise à quitter le pouvoir avant le 7 février 2021 et ont exprimé leur ras-le-bol du spectre de l’insécurité.
Le secteur démocratique et populaire a pris la direction du Champ de Mars et a dû heurter au refus des forces de l’ordre qui ont utilisé tous les moyens de les empêcher d’arriver devant le palais national. Une personne a été tuée et plusieurs autres blessées.
Jean-Charles Moïse a pour sa part atteint son objectif d’atterrir devant l’ambassade américaine, malgré un gros déploiement de la PNH. Le leader de Pitit Desalin a profité pour dénoncer l’ingérence du gouvernement américain en Haïti et a taclé les dirigeants du secteur démocratique et populaire, qualifiés de ‘’menteurs, voleurs et corrompus’’.
Sur twitter, le porte parole du SDP, André Michel n’a pas manqué de répondre à son collègue de l’opposition, en dénonçant un double jeu de sa part avant de le traiter d’imbécile.
Tèt opozisyon bouda pouvwa sispann Atake Sektè Demokratik la. Se pa Sektè Demokratik la ki fè w pa fè resèt. Ou fé Alyans ak PHTK,Jovenel Moise, G9 ak Babekyou.Ou krache sou kadav Tout moun Babekyou ak G9 la touye, kidnape, vyole nan peyi a.Yo wè w.Enbesil. Ou panse w entelijan !
— Me. André Michel (@avokapepla) November 19, 2020