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Cambriolage du greffe du tribunal civil de Port-au-Prince…La DCPJ entame son enquête

CTN News

Des enquêteurs de la DCPJ auxquels a été confiée l’investigation sur le cambriolage, lundi, du greffe du tribunal de première instance de Port-au-Prince se sont rendus au palais de justice de la capitale, ce vendredi 23 Octobre, où ils ont entendu plusieurs acteurs concernés par cette affaire.

Ce sont 4 enquêteurs de la Direction centrale de la police judiciaire qui se sont transportés, ce vendredi 23 Octobre, au palais de justice en vue de démarrer l’investigation. Ils ont auditionné pour l’occasion plusieurs personnes concernées dont le doyen du tribunal, Me Bernard Sainvil, le greffier en chef Mozart Tassy, les agents de sécurité et policiers qui étaient de service le soir du cambriolage.
Cependant ils n’ont pas pu accéder au greffe en vue d’effectuer des prélèvements, le bureau étant fermé. Seul le responsable du greffe du cabinet d’instruction, Sauvens Junior Télémaque détient une clé permettant d’accéder à cet endroit, avait dit, jeudi, l’administrateur du TPI, Me Bernard Sainvil.
Sauvens Junior Télémaque, l’une des personnes les plus en vue dans ce dossier, ne se serait pas rendu à son bureau, ce vendredi, en raison d’un malaise, a révélé Me Sainvil citant les propos d’autres greffiers. Il n’a donc pas été entendu par les enquêteurs. Pourtant, selon certaines informations, le greffier en question était bien présent au palais de justice mais n’a pas voulu rencontrer les agents de la DCPJ par peur de se faire arrêter.

Les cas de cambriolage sont récurrents au greffe

Des cas de vol de corps du délit sont enregistrés à longueur de journée au greffe du tribunal de première instance de la capitale, selon le président de l’Association nationale des greffiers haïtiens (ANAGH), Martin Ainé. Il dément les propos du greffier en chef Mozart Tassy rapportés par le doyen Bernard Sainvil selon lesquels seul le responsable du Greffe du cabinet d’instruction, Sauvens Junior Télémaque, dispose d’une clé permettant d’accéder à cet endroit. « Plusieurs clés sont éparpillées dans la nature », a martelé Martin Ainé.
Le président de l’ANAGH accuse les autorités concernées d’avoir tenté de passer sous silence le cambriolage du 19 octobre à l’instar du vol des corps du délit de nombreux autres dossiers importants tels ceux de l’ex-député Arnel Bélizaire, du chef de gang Anel Joseph et celui du massacre de la Saline.

Martin Ainé souligne également que Sauvens Junior Télémaque avait demandé en vain aux autorités concernées de changer la serrure de la porte du Greffe et d’y installer une caméra de surveillance.
Le président de l’Association nationale des greffiers haïtiens, dément également que l’ANAGH ait menacé de recourir à la grève au cas où les autorités judiciaires et policières procéderaient à l’arrestation du responsable du Greffe du cabinet d’instruction. Il fait remarquer que le décret du 22 août 1995 trace les procédures à suivre pour parvenir à l’arrestation et le jugement d’un greffier accusé d’avoir commis une infraction dans l’exercice de ses fonctions.