Attendue en Haïti ce lundi, la Représentante des États-Unis à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, fera des annonces cruciales
La représentante des États-Unis aux Nations Unies, Linda Thomas-Greenfield, est en visite en Haïti ce lundi.
Au cours de sa visite, la diplomate américaine fera des annonces importantes liées à l’arrivée de nouveaux contingents de la force multinationale, à la contribution des États-Unis pour la tenue des élections en Haïti, et aux efforts des États-Unis visant à répondre aux urgences sécuritaires et humanitaires, entre autres, selon des officiels du Département d’État.
Ce sera l’occasion pour l’ambassadrice Thomas-Greenfield de rencontrer le Premier ministre haïtien et des représentants du Collège présidentiel de transition, selon des officiels du ministère américain des Affaires étrangères lors d’un appel téléphonique avec des représentants de la presse.
Cette visite a trois principaux objectifs :
1. démontrer l’engagement et le soutien des États-Unis à la mission multinationale de soutien à la sécurité, BINUH, et à la poursuite des opérations de l’équipe de pays des Nations Unies. La visite de l’ambassadrice souligne la volonté des États-Unis d’améliorer la situation sécuritaire en Haïti. Cette mission vise à renforcer la Police nationale haïtienne (PNH) et à assurer le succès des opérations de sécurité dans tout le pays.
2. encourager le gouvernement intérimaire d’Haïti et le conseil présidentiel de transition à continuer à progresser vers des transitions démocratiques, y compris l’organisation d’élections libres et équitables. Les États-Unis soulignent l’importance pour Haïti de progresser vers une société stable et démocratique à travers des processus électoraux légitimes et transparents, ont fait savoir plusieurs officiels du Département d’État.
3. promouvoir des actions qui atténuent la crise humanitaire, en s’attaquant aux violations des droits de l’homme et à l’insécurité alimentaire exacerbée par la violence des gangs. L’ambassadrice se concentrera sur le besoin urgent d’alléger les souffrances du peuple haïtien en soutenant des initiatives qui améliorent leurs conditions de vie et protègent leurs droits.
L’ambassadrice Thomas-Greenfield devrait également communiquer au gouvernement haïtien le calendrier de l’arrivée prochaine de nouveaux contingents de policiers de la force multinationale. Ces policiers viendront notamment des pays de la Caraïbe, selon des officiels du Département d’État qui n’ont pas voulu donner trop de détails pour des raisons sécuritaires.
Linda Thomas-Greenfield est la première personnalité américaine de haut rang à se rendre en Haïti depuis le début de l’administration Biden. Cette visite marquera un moment important dans les relations entre les États-Unis et Haïti, et démontre la volonté de l’administration de s’attaquer aux problèmes urgents auxquels le pays est confronté. Le voyage de l’ambassadrice Thomas-Greenfield s’inscrit dans le cadre de la priorité qu’elle accorde à la sécurité et à la crise humanitaire en Haïti, un effort qui a été au cœur de son rôle à la Mission des États-Unis auprès de l’ONU, a rappelé le Département d’État.
Engagements précédents
L’engagement de l’ambassadrice Thomas-Greenfield en faveur d’Haïti comprend sa récente participation au sommet des chefs de gouvernement de la CARICOM en Guyane, où elle était à la tête de la délégation américaine. Au CARICOM, elle a fait avancer les processus politiques en Haïti et a rallié le soutien à l’urgence du déploiement de la mission MAS, ont rappelé plusieurs officiels du Département d’État rappelant que les États-Unis ont déjà fourni environ 300 millions de dollars pour soutenir la mission MAS, et les efforts de la police haïtienne pour améliorer les conditions de sécurité dans le pays.
Pendant son séjour en Haïti, l’ambassadrice Thomas-Greenfield visitera plusieurs projets financés par les États-Unis.
À côté des membres du gouvernement de transition, Linda Thomas-Greenfield rencontrera également des représentants des Nations Unies travaillant sur le terrain au sein de diverses agences, des représentants de la société civile, en particulier ceux qui travaillent dans le domaine de la défense des droits humains, ont fait savoir des officiels du Département d’État américain lors d’une rencontre téléphonique avec des journalistes dont Emmanuel Paul de CaribbeanTelevisionNetwork.
Les États-Unis ont été le principal fer de lance de la résolution des Nations Unies ayant abouti au déploiement de la mission multinationale de sécurité en Haïti. Ils ont été supportés par l’Équateur qui avait co-parrainé la résolution 2699.
Plus de 400 policiers kenyans ont déjà été déployés en Haïti dans le cadre de la MMAS qui devrait être composée de 2500.
En dépit de la présence de plus de 400 policiers kenyans en Haïti, les bandits armés se montrent imperturbables. Ils continuent de semer le deuil au sein de la population haïtienne.
La visite de l’ambassadrice américaine intervient à un moment où la situation est on ne peut plus préoccupante. Plus de trois mois après l’installation du collège présidentiel de transition, le gouvernement peine toujours à envoyer des signaux clairs quant à sa volonté et sa capacité à adresser les grands problèmes de la population.
C’est également dans ce contexte que le gouvernement de transition se prépare à annoncer cette semaine les noms des personnalités devant composer le prochain conseil électoral provisoire en vue de la tenue des élections générales en Haïti à la fin de l’année prochaine.
La visite de la diplomate américaine de haut rang sera également l’occasion de presser le gouvernement de transition à prendre des dispositions nécessaires visant à l’organisation du scrutin dans le délai prévu dans l’accord entre les principales parties représentées au sein du collège présidentiel de transition.