En prélude aux négociations politiques entre les tenants de l’Accord Montana et le premier ministre de facto Ariel Henry, des leaders politiques annoncent des manifestations à travers tout le pays pour dénoncer l’incapacité du premier ministre à solutionner le problème de l’insécurité.
En effet, le protocole d’entente nationale a présenté un calendrier de mobilisation nationale qui doit débuter le 7 juin prochain aux Gonaïves.
Après cette journée, la mobilisation sera générale partout dans le pays pour dénoncer l’insécurité, le kidnapping et l’incapacité du premier ministre de solutionner ces problèmes, ont relaté les dirigeants du PEN lors d’une conférence de presse vendredi 3 juin 2022.
Par ce nouveau calendrier, le protocole d’entente nationale entend raviver le flambeau de la mobilisation. Il sera question de dénoncer l’insécurité, le kidnapping et la vie chère qui s’installe dans le pays environ 10 mois depuis l’accession du premier ministre de facto Ariel Henry à la tête de gouvernement selon l’un des dirigeants du PEN, l’ancien sénateur Youri Latortue.
À en croire l’ancien parlementaire, ce calendrier de mobilisation doit débuter aux Gonaïves lors d’une manifestation qui se tiendra le 7 juin prochain. Cette première journée sera suivie d’un grand rassemblement des organisations paysannes au niveau du Bas-Artibonite pour dénoncer l’attitude de mépris du chef du gouvernement vis-à-vis des planteurs qui ne peuvent pas trouver de l’engrais pour cultiver leur champ.
La mobilisation sera générale à travers tout le pays après les deux journées de manifestation selon l’ancien député de Cerca-Carvajal Antoine Rodon Bien-Aimé. En dépit des trahisons et des coups bas de certains acteurs à la lutte populaire, l’ancien député croit nécessaire de poursuivre la lutte pour la libération du pays avec l’implication de tous les progressistes et patriotes.
S’agissant du silence complice du chef du gouvernement par rapport à la situation de blocage du Grand Sud un an depuis que des gangs armés s’installent en maître et seigneur au niveau du quartier de Martissant, Youri Latortue ne s’étonne guère. Ariel Henry s’est toujours montré incapable de résoudre cette situation fait remarquer le coordonateur du parti politique Ayiti an Aksyon.
Il ne revient pas d’attendre les diktats de la communauté internationale pour agir dans le sens de la lutte pour un changement radical dans le pays déclare l’ancien député Antoine Rodon Bien-Aimé. Alors que les dirigeants du Protocole d’entente nationale lance ce calendrier de mobilisation, le premier ministre s’est envolé pour Los Angeles vendredi 3 juin où il doit participer au neuvième sommet des Amériques. Il doit revenir au pays le 14 juin prochain pour éventuellement participer aux négociations avec les acteurs de Montana élargi.
Fort de cela, d’aucun voient dans la sortie médiatique des responsables du PEN une stratégie de pression pour contraindre le chef du gouvernement à lâcher du lest lors d’éventuelles négociations. Auront-il les moyens de leur politique? s’interrogent plus d’un.
Ariel Henry part aux USA
Le premier ministre Ariel Henry a justement quitté Port-au-Prince le vendredi 4 juin pour les États-Unis afin de représenter Haïti au neuvième Sommet des Amériques qui se déroule du 6 au 10 juin à Los Angeles.
Le chef du gouvernement de facto a promis d’aborder le problème criant de l’insécurité d’Haïti avec ses alliés de l’international. Les questions de la mauvaise gouvernance et les difficultés socio-économiques seront également abordées informe le neurochirurgien.
Le premier ministre en a profité pour réitérer sa volonté de dialoguer avec tous les acteurs de l’échiquier politique afin de sortir le pays de l’impasse. « Aucun sacrifice n’est trop grand quand il s’agit de sauver notre Haïti chérie », a déclaré le locataire de la primaire.
La présence du Dr Ariel Henry au neuvième sommet des Amériques à Los Angeles ne passe pas auprès de l’opposition politique. Le protocole d’entente nationale a pris ses distances avec la participation du premier ministre de facto à cette activité qui débutera lundi.
Selon l’un des dirigeants du PEN, l’ancien député Serge Jean Louis, Ariel Henry ne va pas représenter le peuple haïtien dans ces assises, car a-t-il souligné, le chef du gouvernement n’a pas la légitimité requise et nécessaire pour une telle démarche.
Une correspondance sera acheminée aux organisateurs du sommet pour signifier la position du peuple haïtien qui ne reconnaît pas la participation du chef du gouvernement dans ce sommet a déclaré Serge Jean Louis. Reste à savoir quel effet aura cette correspondance et si elle sera considérée.
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