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Après une brève suspension, le DHS reprend le traitement des demandes de libération conditionnelle pour les ressortissants de Cuba, d’Haïti, du Nicaragua et du Venezuela

CTN News
humanitarian parole application - approved

Le département de la sécurité intérieure (DHS) a repris le traitement des autorisations préalables de voyage (ATA) dans le cadre des programmes de libération conditionnelle à des fins humanitaires pour les ressortissants de Cuba, d’Haïti, du Nicaragua et du Venezuela (CHNV), ce qui constitue une évolution importante.

Cette reprise intervient après une brève suspension, au cours de laquelle le DHS a procédé à un examen interne et mis en œuvre des garanties renforcées dans les procédures de libération conditionnelle pour ces pays. Les procédures mises à jour visent à assurer un contrôle plus rigoureux des applicants tout en maintenant l’équité dans l’attribution des autorisations de voyage limitées, selon un communiqué du DHS.

Le programme de libération conditionnelle pour raisons humanitaires, qui a été une bouée de sauvetage essentielle pour les personnes originaires des pays du CHNV, permet chaque mois à 30 000 non-citoyens de se rendre aux États-Unis et de demander une libération conditionnelle au cas par cas. Toutefois, cette initiative a fait l’objet d’une très forte demande, ce qui a obligé le ministère de la sécurité intérieure à affiner ses procédures afin de gérer plus efficacement l’intérêt considérable qu’elle suscite.

Reprise avec des garanties renforcées

La décision du DHS de suspendre et de réévaluer le programme de libération conditionnelle pour raisons humanitaires a été motivée par la nécessité de renforcer le processus de contrôle des personnes qui soutiennent les bénéficiaires, c’est-à-dire celles qui s’engagent à leur apporter un soutien financier ou autre. Dans le cadre des procédures révisées, le ministère de la santé et des services sociaux a intégré un ” contrôle renforcé rigoureux” dans le processus de demande de soutien afin de mieux garantir que seules les personnes qualifiées sont autorisées à faire venir des bénéficiaires aux États-Unis.

Ce contrôle renforcé est un élément essentiel pour préserver l’intégrité du programme et garantir que les personnes bénéficiant d’une libération conditionnelle pour raisons humanitaires bénéficient d’un soutien légitime à leur arrivée aux États-Unis, selon un communiqué sur le site internet de l’ USCIS. “Nous avons mis en place des mesures de protection actualisées afin de garantir que le processus est à la fois équitable et sûr, en conciliant la nécessité d’apporter une aide à ceux qui en ont besoin et la protection de l’intégrité de notre système d’immigration”.

Nouvelle procédure d’examen du formulaire I-134A

L’une des mises à jour les plus importantes du programme est la modification de la manière dont le DHS traite le formulaire I-134A, la demande en ligne de soutien et la déclaration de soutien financier. Ce formulaire constitue la première étape pour les patrons potentiels qui souhaitent parrainer des personnes originaires de Cuba, d’Haïti, du Nicaragua et du Venezuela dans le cadre du programme de libération conditionnelle. Compte tenu du volume élevé de demandes, qui dépasse largement le plafond mensuel de 30 000 autorisations de voyage, le Département de la sécurité intérieure affirme avoir mis en place un nouveau processus d’examen depuis le 17 mai 2023.

Dans le cadre du système révisé, l’USCIS utilisera une méthode d’examen à deux voies pour traiter les formulaires. Environ la moitié du total mensuel des ATA sera sélectionnée au hasard parmi l’ensemble des demandes de formulaire I-134A en attente, quelle que soit la date à laquelle elles ont été déposées. Ce processus de sélection aléatoire vise à garantir que tous les bénéficiaires ont une chance équitable d’être pris en considération, quelle que soit la durée pendant laquelle leur demande est restée en suspens.

L’autre moitié du total mensuel sera traitée selon la méthode traditionnelle du “premier entré, premier sorti”, qui donne la priorité aux demandes les plus anciennes. “Cette double approche vise à concilier l’équité et la nécessité de résorber l’arriéré de demandes, en offrant aux nouveaux dossiers comme à ceux qui sont en attente depuis longtemps une chance équitable d’être examinés”, a déclaré un responsable de l’USCIS.

Conseils pour les soutiens potentiels

Le DHS a publié des conseils spécifiques à l’intention des partisans potentiels afin de les aider à s’y retrouver dans la procédure actualisée. Tout d’abord, le DHS a mis en garde contre la soumission de deux formulaires I-134A pour le même bénéficiaire. Si un formulaire I-134A a déjà été soumis et qu’il est en attente, une double soumission ne sera pas acceptée. Cette mesure vise à éviter que le système ne soit submergé par de multiples demandes pour le même bénéficiaire, ce qui pourrait retarder davantage la procédure pour d’autres personnes.

Dans les cas où un formulaire I-134A n’est pas confirmé, le ministère de la sécurité intérieure conseille aux personnes qui pensent répondre aux exigences du programme de soumettre un nouveau formulaire I-134A accompagné de preuves supplémentaires. “Si votre premier formulaire I-134A n’est pas confirmé, vous pouvez soumettre un nouveau formulaire avec des preuves plus complètes pour étayer votre dossier “, indique l’USCIS.

Les parrains (sponsors)  sont encouragés à suivre l’état d’avancement de leur formulaire I-134A sur leur compte en ligne de l’USCIS. L’USCIS a clairement indiqué que son centre de contact ne peut pas fournir d’informations supplémentaires sur l’état des dossiers au-delà de ce qui est disponible en ligne, soulignant l’importance d’utiliser les outils numériques disponibles pour les mises à jour.

Implications pour les bénéficiaires et le paysage plus large de l’immigration

La reprise du programme de libération conditionnelle pour raisons humanitaires, associée à la nouvelle procédure d’examen a des conséquences importantes pour les bénéficiaires originaires de Cuba, d’Haïti, du Nicaragua et du Venezuela. Pour beaucoup, la possibilité de se rendre aux États-Unis dans le cadre de ce programme représente une opportunité vitale d’échapper à des circonstances difficiles et de chercher une vie meilleure. Cependant, la forte demande et le nombre limité d’autorisations de voyage disponibles signifient que tous les demandeurs ne se verront pas accorder l’autorisation de voyager, a mis en garde le gouvernement américain.
Pour les bénéficiaires qui se voient accorder une ATA, les prochaines étapes consistent à se rendre aux États-Unis et à subir une évaluation plus poussée à leur arrivée afin de déterminer s’ils remplissent les conditions requises pour bénéficier d’une libération conditionnelle. Cette détermination au cas par cas souligne la nature discrétionnaire du programme de libération conditionnelle pour raisons humanitaires, qui est conçu pour répondre à des besoins humanitaires urgents et à des cas d’intérêt public importants.
La procédure actualisée reflète également les tendances plus générales de la politique d’immigration des États-Unis, où il est de plus en plus difficile de concilier les préoccupations humanitaires avec la sécurité et la gestion des ressources. L’administration Biden a subi des pressions des deux côtés de l’échiquier politique : les critiques de droite plaident en faveur d’un contrôle plus strict de l’immigration, tandis que les partisans de gauche réclament des politiques d’immigration plus étendues et plus inclusives.

Les bénéficiaires potentiels et les personnes qui les soutiennent sont encouragés à se tenir informés en consultant régulièrement leur compte myUSCIS et en se tenant au courant de toute nouvelle mise à jour du DHS. La reprise du programme marque un tournant décisif pour de nombreuses familles et personnes originaires de Cuba, d’Haïti, du Nicaragua et du Venezuela qui cherchent à prendre un nouveau départ aux États-Unis.

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