Une influenceuse d’instagram se suicide après avoir perdu des “followers”

Emmanuel Paul

Misha Agrawal, une influenceuse d’instagram de 24 ans s’est donnée la mort pour avoir perdu des abonnés.

Le décès de Misha Agrawal, jeune influenceuse indienne de 24 ans, a bouleversé l’univers des réseaux sociaux.
Elle s’est suicidée le 24 avril, quelques jours avant son 25e anniversaire, après avoir traversé une période de profond mal-être liée à la baisse de son audience sur Instagram.

D’après un témoignage bouleversant relayé par Hindustan Times, un membre de la famille de la jeune femme affirme : “Ma petite sœur avait construit son monde autour d’Instagram et de ses abonnés. Quand ses followers ont commencé à diminuer, elle s’est sentie dévastée et sans valeur.”

Pendant des mois, Agrawal aurait exprimé sa détresse à ses proches, redoutant de perdre son influence numérique, ce qui, pour elle, signifiait la fin de sa carrière.
Malgré les tentatives de soutien de son entourage, elle s’est enfoncée dans une spirale de désespoir. “Elle était si bouleversée qu’elle an mis fin à ses jours, laissant notre famille en miettes”, ont confié ses proches selon un article  de Gee NY publié sur Shine My Crown.

Sa disparition a suscité de nombreuses réactions dans la communauté des créateurs de contenu, mais aussi parmi les professionnels de la santé mentale.

L’actrice indienne Taapsee Pannu a partagé sa peine sur Instagram, qualifiant le drame de “déchirant” et dénonçant “l’obsession grandissante pour la validation virtuelle et les métriques sociales”.

Pour le Dr Neha Vyas, psychologue clinicienne, ce drame témoigne d’un danger réel : “C’est un rappel douloureux que des chiffres sur un écran peuvent dicter l’état émotionnel d’une personne”, a-t-elle déclaré dans l’article de Gee NY. “Les plateformes ne sont pas conçues pour soutenir la santé mentale. Elles favorisent l’engagement, pas la résilience.”

Le cas de Misha Agrawal illustre un malaise bien plus large. À mesure que les plateformes comme Instagram, TikTok ou YouTube gagnent en influence, les jeunes créateurs, souvent isolés, se retrouvent enfermés dans une logique de performance sans garde-fous.

Selon Ananya Mehta, chercheuse spécialisée dans les médias sociaux : “ Les créateurs ont besoin de plus que des likes ; ils ont besoin d’un soutien humain, réel. La course à la célébrité digitale ne devrait jamais coûter une vie.”

Pour sa famille, rendre public ce drame est un acte de prévention. Ils espèrent que l’histoire de Misha pourra alerter d’autres jeunes, les pousser à demander de l’aide avant qu’il ne soit trop tard.

Si vous traversez une période difficile ou si vous connaissez quelqu’un en détresse, n’hésitez pas à contacter une ligne d’écoute ou un professionnel. Vous n’êtes pas seul.

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