L’ambiance était électrique au TD Garden ce mardi soir, où Jayson Tatum a manifesté son mécontentement en projetant le ballon contre le sol avec force. À quelques instants de la pause, les Celtics semblaient perdus : incapables de concrétiser leurs tirs à trois points, multipliant les erreurs de possession, face à une équipe d’Orlando qui imposait un jeu agressif et structuré.
Cette cinquième confrontation du premier tour des playoffs représentait un véritable défi pour les champions en titre de Boston. Les interrogations du début de saison refaisaient surface : comment réagiraient-ils si leur atout majeur, le tir à trois points, était neutralisé ? L’équipe d’Orlando, classée septième à l’Est, semblait avoir percé leur secret.
Pourtant, à la mi-temps, malgré une entame de match difficile, l’écart n’était que de deux points en faveur du Magic.
Le match a pris un tournant décisif au troisième quart-temps, lorsque Paolo Banchero, pilier offensif d’Orlando, a commis trois fautes consécutives, atteignant un total de cinq. Son départ du terrain a été le signal pour Boston de lancer une offensive dévastatrice de 30-9, incluant une séquence implacable de 24-4 en fin de période. Ce moment a scellé le sort du match — et de la série.
L’équipe dirigée par Joe Mazzulla s’est finalement imposée sur le score de 120 à 89, mettant fin aux ambitions d’Orlando et assurant sa place au tour suivant, où ils rencontreront le vainqueur de la confrontation entre les Knicks et les Pistons.
D’après ESPN Stats, cet écart de 31 points constitue la plus large victoire en playoffs pour une équipe menée à la mi-temps — établissant également un nouveau record dans l’histoire des Celtics, toutes compétitions confondues.
En conférence de presse, Jayson Tatum (35 points, 10 passes, 8 rebonds) a évoqué l’impact mental de cette série sur l’équipe :
« C’était exactement le type de challenge qu’il nous fallait. Nous avons dû faire preuve de caractère. Malgré les blessures et les joueurs diminués, nous avons su nous adapter pour gagner différemment à chaque match. »
Kristaps Porzingis a terminé la série avec une entaille visible au front, Jaylen Brown s’est retrouvé avec une blessure au doigt, et Jrue Holiday a été contraint de manquer trois rencontres en raison d’une douleur persistante aux ischio-jambiers. Malgré ces obstacles, l’équipe a démontré sa résilience et sa capacité d’adaptation.
Brown, qui a contribué avec 23 points, a exprimé sa satisfaction quant à la réponse collective face au jeu physique d’Orlando :
« On a prouvé notre capacité à l’emporter dans un style de jeu plus rugueux. C’est précisément le genre de défi que beaucoup pensaient insurmontable pour nous. »
L’entraîneur Joe Mazzulla a tenu à mettre en perspective l’intensité de la confrontation :
« Ils ont également dû s’adapter à notre niveau d’engagement. Cette série s’est jouée dans les tranchées, et nous en tirons de précieux enseignements. »
La stratégie d’Orlando, consistant à limiter les tirs extérieurs des Celtics tout en imposant un impact physique, semblait pertinente… en théorie. Cependant, elle s’est heurtée à la polyvalence et à la profondeur d’un effectif parfaitement rodé.
Le duo Tatum-Brown a inscrit 24 points à lui seul dans le troisième quart-temps, surpassant largement la production offensive totale d’Orlando sur la même période. En seconde mi-temps, Boston a affiché une efficacité remarquable avec 13 tirs primés réussis sur 18 tentatives — une renaissance offensive saluée par des supporters de plus en plus enthousiastes.
« Notre style habituel privilégie le jeu rapide, les tirs à trois points, l’attaque… Ce soir, nous avons dû nous réinventer, et ça a fonctionné », a analysé le vétéran Al Horford.
Si la série contre Orlando appartient désormais au passé, elle laissera des marques — tant physiques que mentales. Reste à voir si cette capacité à gagner différemment constituera l’atout maître des Celtics dans la suite des playoffs.