Le pape François, connu pour avoir réorienté l’Église catholique vers la défense des plus démunis et des laissés-pour-compte plutôt que sur les questions morales traditionnelles, est décédé à l’âge de 88 ans.
L’annonce a été faite officiellement par le Vatican.
Affaibli ces derniers mois, le souverain pontife avait passé plusieurs semaines à l’hôpital en début d’année à la suite d’une grave pneumonie. Bien qu’il ait regagné sa résidence du Vatican par la suite, sa santé était demeurée fragile, selon les informations du Wall Street Journal.
Jusqu’à sa mort, Jorge Mario Bergoglio, de son vrai nom, est resté fidèle à ses valeurs. Il avait récemment critiqué l’administration Trump pour sa politique cruelle de déportation, entre autres.
Premier pape originaire des Amériques, Jorge Mario Bergoglio cumulait les symboles de renouveau : premier jésuite à accéder à la papauté, premier à choisir le nom de François, et surtout premier souverain pontife depuis près de six siècles à succéder à un pape démissionnaire.
Dès le début de son pontificat en 2013, François avait marqué une rupture avec le style solennel de ses prédécesseurs. Il s’est rapidement démarqué par sa simplicité — renonçant aux vêtements liturgiques traditionnels, circulant dans de petites voitures, et s’exprimant souvent avec franchise lors de conférences de presse. Comme le note le Wall Street Journal, ces choix visaient à rapprocher l’institution de ses fidèles et à la rendre « moins hiérarchique, plus humaine ».
Sur le plan international, le pape François a défendu avec vigueur des positions politiques fortes, dénonçant les inégalités croissantes entre riches et pauvres. À l’occasion de rencontres avec des militants de base, il appelait à « construire des ponts, pas des murs », selon les termes rapportés par le Wall Street Journal. Il encourageait les activistes à « remettre l’humain au centre des systèmes économiques ».
Cette orientation résolument sociale n’a toutefois pas fait l’unanimité au sein même de l’Église. Son pontificat a été marqué par des tensions internes croissantes, notamment avec les secteurs conservateurs du clergé, critiques de son approche perçue comme trop progressiste sur les questions de société.
Alors que les cloches de la basilique Saint-Pierre sonnent en hommage au pontife défunt, le monde catholique entame une période de deuil, mais aussi de réflexion sur les fractures, les espoirs et les combats qui ont marqué les douze années de son pontificat.