San Antonio : Un citoyen Guatémaltèque Passe Huit Heures sur un Arbre pour Échapper aux Autorités de l’Immigration

CTN News

Une situation extraordinaire et préoccupante s’est déroulée mardi dans un quartier  de San Antonio.

Raul Ical, un immigrant guatémaltèque de 29 ans, a été appréhendé par les agents de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE) après avoir passé près de huit heures réfugié dans les branches d’un arbre pour éviter son arrestation.

D’après les informations rapportées sur place par Edgar Sandoval pour The New York Times, les agents de l’ICE, épaulés par la police du Texas, cherchaient à exécuter un mandat d’arrêt décrit comme « criminel » par les autorités fédérales. Lorsque les forces de l’ordre se sont approchées de son véhicule, M. Ical s’est enfui à pied, a pénétré dans une propriété privée, et s’est réfugié au sommet d’un arbre. Il y est demeuré toute la journée, observé par une foule grandissante de résidents locaux, représentants des médias et activistes.

Parmi les militants présents, Jose Montoya, représentant du Party for Socialism and Liberation, a lancé des encouragements à M. Ical, lui conseillant : « Ne signe aucun document ! », dans une tentative de le calmer et d’éviter toute action irréfléchie. Les agents de l’ICE ont attendu avec patience toute la journée avant de procéder à l’arrestation de Monsieur Ical.

L’incident s’est conclu après qu’une femme, se présentant comme un membre de sa famille, l’a contacté par téléphone. Raul Ical a alors accepté de descendre, utilisant une échelle fournie par les agents. Visiblement découragé, il a été immédiatement menotté et escorté vers un fourgon blanc de l’ICE, pendant que des spectateurs filmaient la scène en criant : « Traitez-le avec respect ! « ,  » Ne signez rien ! ».

Dans une déclaration virulente, Kristi Noem, ancienne secrétaire à la sécurité intérieure sous Trump, a commenté : « Vous pouvez fuir, mais vous ne pouvez pas vous cacher. Que ce soit dans un arbre ou chez un juge militant, si vous êtes en situation irrégulière, l’ICE vous trouvera et vous renverra dans votre pays d’origine. », selon ce qu’a rapporté le New-York Times.

L’incident a provoqué une onde de choc dans la communauté. Gabriel Rosales, à la tête de la section texane de la League of United Latin American Citizens (LULAC), n’a pas caché sa colère : « Ces interventions dans nos quartiers sont profondément préoccupantes. Ils ciblent systématiquement les personnes qui nous ressemblent. »

Joel de la Roja, un résident de 61 ans, a partagé le malaise du voisinage : « Notre communauté est majoritairement d’origine mexicaine. Déployer un tel dispositif pour appréhender une seule personne est totalement disproportionné. »

Chris Rodriguez, 38 ans, alerté par le vrombissement d’un hélicoptère, a nuancé affirme ne pas comprendre pourquoi autant de ressources et d’énergie pour arrêter une personne qui ne cherche qu’une meilleure condition pour sa famille.   » Si c’est une question de sécurité, je peux comprendre. Mais s’il s’agit uniquement d’un sans-papiers, cette réponse est démesurée. », a t-il regretté.

Lors de son arrestation, aucune information n’était disponible concernant d’éventuels antécédents judiciaires ou la présence d’un conseil juridique.

Cette affaire remet en question les méthodes musclées des autorités fédérales en matière d’immigration, particulièrement dans les quartiers à forte population latino-américaine.

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